Finnbogadóttir, Vigdís

Finnbogadóttir, Vigdís (1930- ), femme politique islandaise, présidente de la république d’Islande de 1980 à 1996.

Vigdís Finnbogadóttir est la première femme au monde à avoir été élue chef d’État au suffrage universel. Si, de par sa fonction présidentielle, elle ne détenait aucune responsabilité politique, elle a cependant exercé une certaine influence à travers le gouvernement. Elle a en outre contribué au rayonnement de l’Islande sur la scène internationale.

Née à Reykjavik, Vigdís Finnbogadóttir est la fille d’un professeur d’université. Elle quitte l’Islande en 1979 pour de longues études à l’étranger. Elle apprend le français à l’université de Grenoble, puis à la Sorbonne, où elle se passionne pour le théâtre. Après un détour par Copenhague, où elle étudie l’histoire du théâtre, elle achève ses études à l’université de Copenhague, au Danemark. De retour à Reykjavik, elle enseigne le français et connaît une popularité nationale en présentant une série d’émissions télévisées sur l’art ainsi qu’un programme de cours de français. Son intérêt pour le théâtre motive son intégration dans une compagnie de théâtre expérimental. De 1972 à 1980, elle dirige le théâtre de la ville de Reykjavik et y encourage la promotion de la littérature islandaise, tout en mettant elle-même en scène des auteurs français.

Sans étiquette politique, Vigdís Finnbogadóttir est élue à la présidence islandaise en 1980. À ce poste, essentiellement honorifique, elle œuvre pour l’approfondissement de l’identité et de l’intégrité nationale, de sa langue et de sa culture. Jouissant d’une grande popularité, très estimée par la population et contribuant au rayonnement culturel de l’Islande, elle est réélue sans opposition en 1984, 1988 et 1992. En 1996, elle décide de ne pas briguer de cinquième mandat, et voit Olafur Ragnar Grimsson lui succéder.

Vigdís Finnbogadóttir poursuit une vie publique active, notamment au sein de l’Organisation des Nations unies (ONU). En 1998, elle est nommée ambassadrice de bonne volonté de l’Unesco pour la diversité linguistique et l’éducation plurilingue et préside la commission de bioéthique de l’Unesco.