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Fischer, Heinz

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Fischer, Heinz (1938- ), homme politique autrichien, élu président de la République d’Autriche en 2004.

2   L’ASCENSION POLITIQUE D’UN UNIVERSITAIRE

Né à Graz, dans le sud-est de l’Autriche, Heinz Fischer poursuit des études de droit et de sciences politiques à l’université de Vienne, sanctionnées par un doctorat en 1961. Titulaire d’une chaire à l’université d’Innsbruck, ce spécialiste du droit constitutionnel fait son apprentissage politique pendant la chancellerie de Bruno Kreisky, période à laquelle il consacrera un ouvrage en 1993 (Die Kreisky-Jahre). Élu député au Conseil national (Nationalrat) en 1971 sur la liste du Parti social-démocrate (SPÖ), il devient tour à tour secrétaire (1963-1975), secrétaire général (1975-1983) et président (1987-1990) du groupe parlementaire social-démocrate, puis ministre des Sciences et de la Recherche du gouvernement de Fred Sinowatz entre 1983 et 1987. Président du Parlement en 1990 (renouvelé dans ses fonctions en 1994, 1996 et 1999), puis vice-président du Parlement (2002-2004), celui que la classe politique qualifie de Berufspolitiker — littéralement « politicien professionnel « — est par ailleurs l’auteur de plusieurs essais sur le système politique autrichien.

3   PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE D’AUTRICHE (2004- )

En janvier 2004, Heinz Fischer annonce officiellement sa candidature à la présidence de la République et axe sa campagne sur la défense de l’État-providence et de la neutralité de son pays. Le 25 avril, il bat Benita Ferrero-Waldner, la candidate du Parti populiste (ÖVP) au pouvoir, avec 52,4 p. 100 des voix contre 47,6 p. 100 à sa rivale. Un seul tour de scrutin aura suffit, les autres formations politiques n’ayant pas présenté de candidat. Heinz Fischer succède ainsi à Thomas Klestil — décédé le 6 juillet, deux jours avant la fin de son mandat — au palais de la Hofburg. Son élection apparaît avant tout comme un contrepoids à la coalition du chancelier Wolfgang Schüssel, au pouvoir depuis 2000, qui rassemble les conservateurs (ÖVP) et l’extrême droite (FPÖ). Heinz Fischer, qui est par ailleurs le président du Fonds national autrichien pour les victimes du nazisme, a condamné à plusieurs reprises cette alliance d’un parti d’obédience chrétienne-démocrate avec la formation xénophobe de Jörg Haider.

4   UN HOMME DE CONSENSUS

La victoire de Heinz Fischer, premier président de gauche depuis dix-huit ans, apparaît aussi comme un choix de personnalité. Jamais éclaboussé par aucun scandale, le nouveau président autrichien jouit d’une forte popularité dans son pays. Celui qui se définit lui-même comme un homme « au-dessus des partis « va permettre à l’Autriche de sortir de l’isolement diplomatique qui a suivi l’alliance conclue par les conservateurs avec l’extrême droite, très mal perçue par les autres membres de l’Union européenne. Vice-président du Parti socialiste européen (PSE) entre 1992 et 2004, ancien président du Forum européen pour la démocratie et la solidarité, Heinz Fischer est par ailleurs un ardent défenseur du traité établissant une Constitution pour l’Europe — ratifié par le Parlement autrichien en mai 2005 —, indispensable selon lui pour assurer la paix en Europe.

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