Devoir de Philosophie

fouille archéologique

Publié le 13/04/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

fouille archéologique, technique fondamentale de la recherche archéologique, qui permet de mettre au jour les témoignages du passé.

Le paradoxe de la fouille archéologique est qu’elle détruit (par le dégagement successif des couches) l’objet qu’elle étudie (un site archéologique dans son ensemble), et que toute information négligée lors de la fouille est définitivement perdue.

2   LE TRAVAIL DE L’ARCHÉOLOGUE

Le travail archéologique ne se limite pas à la fouille, mais se divise en quatre phases successives : la prospection, la fouille proprement dite, la description des données mises au jour et leur analyse, et enfin l’interprétation globale du site dégagé.

La fouille archéologique peut être de deux types : topographique, lorsqu’elle a pour but d’explorer des zones d’habitation (villes, quartiers, édifices) telles qu’elles se présentaient dans la dernière période de leur histoire ; stratigraphique, lorsqu’elle a pour dessein de reconstituer la succession chronologique de plusieurs cultures en un même lieu. Dans le cas d’une fouille stratigraphique, l’archéologue part du présupposé que chaque couche de terrain correspond à une époque ou à une phase différente ; la position des couches indiquera alors la séquence chronologique du site.

3   MÉTHODES ET TECHNIQUES DE FOUILLES
3.1   Le carroyage

C’est durant la phase de fouille qu’a lieu la collecte intensive des données. L’équipe archéologique procède à un carroyage précis divisant le chantier en carrés à l’échelle du décimètre ou du centimètre selon le type de fouille (préhistorique, médiévale ou plus récente), ainsi qu’en profondeur, et par rapport à un point zéro.

3.2   Le cahier de fouille

Chaque phase de la fouille fait l’objet d’un relevé très précis, avec photographies, dessin des coupes stratigraphiques et planimétrie. Si la couche fouillée présente un intérêt capital, une empreinte en est faite avant sa destruction. Les archéologues remplissent un « cahier de fouille « dans lequel ils notent toutes leurs observations : mesures prises, position des objets par rapport au carroyage, événements survenus au cours de la fouille, etc.

3.3   La collecte systématique

Le chercheur collecte tout objet qu’il découvre (même le plus insignifiant) et en enregistre minutieusement toutes les informations. Il porte notamment une attention toute particulière à l’emplacement de chaque objet, qu’il soit ou non lié à l’activité humaine : os (animal ou humain), outil ou ustensile, œuvre d’art, bijou, pièce de monnaie, tesson de poterie, éclat de silex, structure élaborée, trou de poteau, morceau de charbon de bois, trace de cendres ou de pigments, etc. Ces emplacements sont enregistrés en numérotant chaque pièce et en la dessinant sur un plan, complété par une couverture photographique de l’ensemble du site à chaque étape de la fouille. Les pièces archéologiques mises au jour au cours de la fouille seront ensuite étudiées et datées, permettant de donner un âge à la strate dans laquelle elles ont été découvertes.

4   PLURIDISCIPLINARITÉ DES FOUILLES

Des données zoologiques, botaniques et géologiques sont également collectées dans chaque couche de terrain fouillé ; elles permettent de définir la nature du sol et du climat, c’est-à-dire l’environnement correspondant à chacune des époques d’occupation mises au jour.

Ce travail de recherche est interdisciplinaire ; chaque fragment découvert fournit des informations, non seulement à l’archéologue mais également à d’autres scientifiques. Chacun procède ensuite, dans son domaine, à l’analyse et à l’interprétation des données mises au jour.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles