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frapper avant d'être frappé

Publié le 29/10/2014

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Moshe Dayan était partisan de l'action préventive. Le territoire israélien, tel qu'il fut reconnu en 1949, fait moins de 20 km en sa plus petite largeur. La poli­tique de survie des Israéliens fut donc à chaque occa­sion, de faire un maximum de dégâts chez l'adversaire. Que ce soit en 1956 ou en 1967, Moshe Dayan prit le parti de frapper le premier. A chaque fois, Israël fut de facto l'agresseur. Cependant, en chacune de ces occasions, on peut parler de provocations arabes. En 1956, après la fermeture du canal de Suez, les Egyptiens, acculés par les nations occidentales, tentent de lancer leurs alliés potentiels dans une croisade anti‑

israélienne". Les ondes radiophoniques sont emplies de messages de haine et de destruction. Des accords militaires sont conclus entre l'Egypte, la Jordanie, la Syrie et l'Arabie. Le gouvernement de Tel-Aviv, esti­mant l'existence du pays menacée, opte pour une guerre préventive. Ce sera un échec politique après l'intervention des Etats-Unis et de l'URSS qui bloque l'offensive israélienne.

En 1967, le scénario est identique, la raison différente. La création de l'Organisation de libération de la Pales­tine (OLP) est ressentie comme une menace par Israël, entre autres en raison des multiples accrochages qui ont lieu à la frontière jordanienne. Nasser obtient le retrait des Casques bleus qui s'interposent à la fron­tière égyptienne. Il fait ensuite bloquer le port d'Aqaba, vital pour les Israéliens. Lors de son discours du 26 mai 1967, il met l'existence d'Israël en ques­tion, se déclarant prêt à rayer ce pays de la carte. Il se réconcilie avec Husayn de Jordanie. Puis l'Irak accourt à la curée. Le 5 juin 1967, Israël attaque et détruit les forces arabes en six jours.

Depuis, le problème palestinien n'est toujours pas ré­glé. La pomme de discorde rejaillira encore maintes fois sur les Israéliens.

Moshe Dayan (1915-1981) est le principal artisan de ces deux victoires militaires. Membre de la Haganah, il est un fidèle de David Ben Gourion. En 1948, il est colonel et se bat sur le front syrien. Il devient général puis chef d'Etat-major en 1953 et, jusqu'en 1956, il réorganise les forces israéliennes avec l'efficacité que l'on connaît. Il n'est cependant pas qu'un homme de guerre. Il est ministre de l'Agriculture dans les gouver­nements Ben Gourion puis Eshkol. Il quitte le gouver‑

nement en 1965 pour se joindre au Rafi, parti que vient de créer Ben Gourion. A la veille de la guerre de Six Jours, il est nommé ministre de la Défense. Il ter­mine sa carrière politique en tant que ministre des Affaires étrangères dans le cabinet Begin (1977­1979). Il est un fervent partisan de l'annexion par Israël des territoires occupés.

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