Gierek, Edward

Gierek, Edward (1913-2001), homme politique polonais.

Né à Porobka, près de Katowice, Edward Gierek s’installe en France très jeune, avec sa famille. À treize ans, il commence à travailler dans les mines et milite bientôt dans le mouvement syndical. En 1931, il adhère au Parti communiste français. Expulsé du parti en 1934 pour avoir fomenté des grèves, il émigre en Belgique en 1937 et, durant la Seconde Guerre mondiale, combat les Allemands au sein de la Résistance communiste belge.

De retour en Pologne en 1948, Gierek obtient un diplôme d'ingénieur des Mines. L’année suivante, il devient secrétaire du Comité du POUP (Parti ouvrier unifié polonais) pour la Voïvodie de Katowice — principale région industrielle de Pologne. Il progresse alors dans la hiérarchie communiste : membre du Comité central (1954), secrétaire du Comité central (1956), membre du Bureau politique (1956, puis à partir de 1959).

En 1970, lorsque l'augmentation des prix provoque des émeutes parmi les travailleurs polonais, Edward Gierek remplace Władysław Gomułka au poste de premier secrétaire du Comité central du POUP. Il engage alors son pays dans un vaste programme d’investissement dont les premiers résultats (1971-1975) sont notamment une ouverture au monde et une prospérité relative grâce à des crédits contractés en Occident. Cependant, cette politique a un revers ; la dette extérieure du pays précipite finalement le pays dans une grave crise économique, avec nouvelle hausse des prix, crise qui engendre en août 1980 une vague de grèves et la création du syndicat libre Solidarité.

Dès septembre 1980, le premier secrétaire Gierek est démis de ses fonctions, puis écarté du Comité central. Exclu du parti en juillet 1981, il est arrêté en décembre et « interné « pendant un an. Il ne revient pas sur l’échiquier politique et termine ses jours dans sa maison de Silésie.