Granvelle, Antoine Perrenot de
Publié le 11/02/2013
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Granvelle, Antoine Perrenot de (1517-1586), cardinal et archevêque bourguignon, l'un des principaux conseillers de l'empereur Charles Quint et de son fils Philippe II d'Espagne. Né Antoine Perrenot à Besançon, dans le duché de Bourgogne, le 20 août 1517, il est le fils de Nicolas Perrenot, qui fut lui-même ministre de Charles Quint. Antoine fit des études de droit à l'université de Padoue et des études de théologie à l'université de Louvain. Il se destinait à une carrière ecclésiastique, et fut nommé évêque d'Arras en 1540. C'est en 1544 que débuta sa carrière diplomatique : il succéda à son père au poste de secrétaire d'État de Charles Quint en 1550. À l'abdication de Charles Quint (1556), il conserva son poste sous le règne du fils de Charles, Philippe II d'Espagne, jusqu'en 1559. Alors que sa politique avait été libérale sous Charles Quint, Perrenot fut l'un des protagonistes de l'absolutisme de Philippe II. Celui-ci le nomma chef du Conseil d'État des Pays-Bas, sous le gouvernement nominal de Marguerite de Parme (1559-1564). Après la réorganisation de la hiérachie écclésiastique par Philippe II, Perrenot fut élu archevêque de Malines et primat des Pays-Bas en 1560, puis cardinal en 1561. Sa politique catholique inflexible, ainsi que sa volonté de centralisation des dix-sept provinces, lui valurent l'hostilité d'autres membres du Conseil — dont Guillaume Ier d'Orange — et du peuple. Il dut se retirer à Besançon après la révolte des Gueux de Flandres, en 1563.
Philippe II rappela donc Granvelle à Madrid pour l'envoyer à Rome en 1569 et le nommer vice-roi de Naples (1571-1575), puis diplomate à Rome. Il retourna à Madrid en 1579, où il présida le Conseil des Affaires italiennes. Son arrivée auprès du roi coïncida avec un retour à la politique d'expansion qui avait été menée par Charles Quint. Nommé archevêque de Besançon en 1584, il demeura cependant à Madrid, où il mourut le 21 septembre 1586.
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