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Grigori Romanov

Publié le 29/10/2014

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Grigori Romanov

Alors qu'il convoitait la place de premier secrétaire du parti communiste, Mikhail Gorbatchev (1931- ) dut mettre Grigori Romanov, dauphin présumé de Youri Andropov, sur la touche. Il l'isole durant la courte pré­sidence de Tchernenko. A la mort de ce dernier, lorsqu'il peut enfin prendre les commandes, Mikhail Gorbatchev provoque la démission de Romanov. Le ler juillet 1985, la voie est enfin libre.

L'abandon définitif de la doctrine brejnevienne se

marque par le remplacement d'Andrei Gromyko, pilier inamovible de la politique étrangère soviétique. Gor­batchev lui substitue, le 2 juillet 1985, le progressiste Chevarnadze.

Il profite de l'affaire Matthias Ruse (28 mai 1987) pour limoger certains généraux conservateurs, entre autres Sokolov et Koldounov. En 1988, le turbulent Boris Eltsine est écarté du poste de premier secrétaire du parti de Moscou d'abord, du Comité central ensuite. Ses critiques quant à la lenteur de la restructuration, la fameuse perestroïka chère à Gorbatchev, sont assuré­ment la cause de son éviction. Néanmoins, il n'est guère douteux que sa popularité ait gêné Gorbatchev, lequel ne songeait qu'à l'écarter du pouvoir. Le 29 mai 1990, Eltsine réapparaît et est élu président du parle­ment de la Fédération de Russie. Un an plus tard, il est le premier Russe élu au suffrage universel au poste de président de la République de Russie.

Entre-temps, Gorbatchev parvient à instaurer un re­nouveau démocratique en URSS. Il fait libérer Andreï Sakharov, symbole de la dissidence, et défend sa poli­tique de glasnost, ou transparence, au sein de la société soviétique. En octobre 1988, Gorbatchev est élu président du praesidium, poste auquel il remplace Andrei Gromyko. Un mois plus tard, cette fonction, honorifique depuis longtemps, devient une véritable fonction présidentielle. Gorbatchev cumule alors les deux postes les plus importants de la nation, il est à la tête du Parti communiste et à la tête de l'Etat soviétique. Depuis son entrée en fonction en 1985, Mikhail Gor­batchev s'est très largement illustré grâce aux nom­breuses négociations menées avec les pays occi­dentaux, principalement, avec les Etats-Unis (retrait

des missiles Cruise et Pershing d'un côté et des missiles SS20 de l'autre, accords de désarmement nucléaire, etc.). Il y montre sa volonté de pacification et marque de nombreux points. La démocratisation du bloc de l'Est s'affirme grâce à lui. Par contre, au niveau intérieur, sa politique ne semble pas porter les fruits espérés et ce, tant dans le domaine économique que dans l'épineux dossier des nationalités. Il se trouve plus d'une fois coincé entre les conservateurs et les réformateurs. Son maintien à la tête du pays tient parfois de l'exercice de funambule, surtout en raison de son impopularité croissante.

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