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Habsbourg, dynastie des

Publié le 07/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Habsbourg, dynastie des, dynastie germanique qui a régné sur le Saint-Empire romain germanique (1273-1291, 1438-1740, 1745-1806), l’Autriche (1278-1918), l’Espagne (1516-1700), la Bohême et la Hongrie (1726-1918).

2   L’ASCENSION D’UNE MAISON

Les Habsbourg doivent leur nom au château de Habichtsburg (« château des vautours «), que l’évêque de Strasbourg, Werner, a fait construire en 1020 — dans l’actuel canton suisse d’Argovie. Au XIIe siècle, la maison des Habsbourg reçoit de l’empereur germanique Frédéric Ier Barberousse (un Hohenstaufen) des possessions en Alsace et en Suisse (comté de Zurich) mais c’est l’élection du comte Rodolphe IV — qui règne sur le Saint-Empire romain germanique de 1273 à 1291 sous le nom de Rodolphe Ier — qui amorce l’ascension de la maison et marque le début de son expansion territoriale avec l’acquisition des duchés d’Autriche, de Styrie, de Carniole en 1278, propriétés qui deviennent héréditaires.

En 1308, après l’assassinat du fils de Rodolphe, l’empereur Albert Ier, le titre impérial échappe à la famille pour plus d’un siècle ; les Habsbourg continuent cependant d’élargir leurs domaines en s’appropriant la Carinthie (1335), le Tyrol (1363), puis, sous l’impulsion de Léopold III, Fribourg (1368), Trieste (1382) et le Voralberg où les montagnards suisses leur opposent une farouche résistance jusqu’à la fin du XVe siècle.

3   L’EUROPE DES HABSBOURG
3.1   De profitables alliances

Les Habsbourg reprennent le titre impérial avec Albert II en 1438, et doivent le garder (à l’exception de la période allant de 1740 à 1745) jusqu’en 1806, date de la dissolution du Saint-Empire par Napoléon Ier. Par le jeu des alliances et des héritages, la famille réussit à imposer sa domination sur une grande partie de l’Europe : en 1477, le mariage de Marie de Bourgogne et de Maximilien (futur empereur Maximilien Ier) apporte les possessions néerlandaises du duché de Bourgogne et la Franche-Comté ; le mariage de Philippe le Beau avec Jeanne la Folle en 1496 fait entrer l’Aragon, la Castille et Naples chez les Habsbourg et celui de leur fils Ferdinand (futur empereur Ferdinand Ier) avec Anne de Hongrie en 1521, la Bohême et la Hongrie.

3.2   Le règne de Charles Quint

La maison atteint son apogée sous le règne de Charles Quint, fils de Philippe le Beau et de Jeanne la Folle, qui hérite ainsi de l’Espagne et de son empire outre-mer, d’une partie de l’Italie, des Pays-Bas et des propriétés allemandes et autrichiennes des Habsbourg. Lorsqu’il abdique en 1556, il partage ses possessions entre son frère Ferdinand Ier et son fils Philippe II : le premier, déjà roi de Bohême et de Hongrie, reçoit les propriétés allemandes et autrichiennes comprenant le titre impérial ; le second, l’Espagne et l’empire des Amériques, les domaines italiens et les Pays-Bas.

3.3   Le partage de l’empire : les lignes espagnoles et autrichiennes

La ligne espagnole des Habsbourg (Philippe II et ses héritiers) s’éteint en 1700, entraînant la guerre de succession d’Espagne (1701-1714) ; la paix d’Utrecht (1713) et le traité de Rastatt (1714) attribuent finalement l’Espagne aux Bourbons de France.

En 1740, la ligne autrichienne (issue de Ferdinand Ier) se trouve sans héritier mâle à la mort de Charles VI. Ce dernier a assuré, par la pragmatique sanction de 1713, les droits à la succession de sa fille Marie-Thérèse et l’indivisibilité des États héréditaires des Habsbourg qui se trouvent alors amputés de la Sardaigne, de Naples et de la Sicile. Ces précautions n’empêchent pas les puissances européennes de déclencher la guerre de succession d’Autriche (1740-1748), qui prive notamment les Habsbourg de la Silésie au profit de la Prusse. Quant à Marie-Thérèse, ayant épousé François Stéphane, duc de Lorraine (futur empereur François Ier) en 1736, elle donne naissance à la branche des Habsbourg-Lorraine.

4   L’AUTRICHE DES HABSBOURG

François II, leur petit-fils, est le dernier empereur du Saint-Empire. Sous son règne, l’empire des Habsbourg joue un rôle clef dans la coalition européenne contre la France révolutionnaire et napoléonienne. En 1804, anticipant la dissolution du Saint-Empire, il prend le titre d’empereur d’Autriche. Son fils Ferdinand Ier, se révèle incompétent et doit abdiquer en faveur de son neveu François-Joseph lors des Révolutions de 1848 qui mettent en danger l’existence de cet empire multinational. Les mouvements d’unité nationale chassent les Habsbourg d’Italie et d’Allemagne en 1866, tandis que les aspirations à l’indépendance des Hongrois les amènent en 1867 au Compromis (Ausgleich) qui instaure la double monarchie austro-hongroise (voir Empire austro-hongrois).

Miné par les luttes des minorités, l’empire des Habsbourg ne survit pas à la Première Guerre mondiale et est démembré par les traités de Saint-Germain et de Trianon. Le dernier Habsbourg, l’empereur d’Autriche Charles Ier, finit par renoncer au pouvoir en 1918 et meurt en exil. Son fils, l’archiduc Otto, est l’actuel chef de la maison impériale.

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