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Han, dynastie

Publié le 03/02/2013

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Han, dynastie, dynastie chinoise (206 av. J.-C.-220 apr. J.-C.), fondée par Liu Bang (plus tard Gaozu ou Kao-tsuh), un soldat de fortune qui devint duc de Pei, puis prince de Han et empereur de Chine (206 av. J.-C.-195 av. J.-C.).

Les Han firent de la Chine un véritable État unifié et puissant. Liu forgea son empire, le Han occidental ou Han antérieur, dans la guerre de succession qui fit suite à la mort du premier empereur, Shi Huangdi, et la chute de son éphémère empire Qin. Il fit de Chang’an, aujourd’hui Xi'an dans la province du Shaanxi, sa capitale. Il atténua les lois et les taxes sévères du régime Qin, mais il conserva sa structure. Gaozu offrit aussi à sa famille et à ses alliés de grandes provinces dans la Chine de l’Est qui devinrent des royaumes vassaux. D’une grande importance pour le futur de la Chine, le confucianisme devint une idéologie d’État, bien que certains éléments religieux et totalitaires du régime Qin aient été ajoutés pour renforcer le pouvoir impérial. Les Han croyaient au principe de la nomination au mérite, et un système d’examen rudimentaire fut institué pour tester l’aptitude des candidats aux fonctions officielles. À la fin du IIe siècle avant notre ère, une université impériale fut créée et fixa le programme aux classiques confucéens.

Le fils de Gaozu, Wendi (règne : 180 av. J.-C.-157 av. J.-C.) poursuivit la politique bienveillante de son père et reprit les territoires autrefois offerts comme royaumes. L’empereur Wudi (règne : 140 av. J.-C.-87 av. J.-C.) utilisa les richesses accumulées par le pays. Les Han étendirent leur territoire au sud du Yang-tseu-kiang, presque jusqu’aux frontières actuelles de la Chine, et établirent des colonies à Annam. La Mandchourie du Sud et la Corée du Nord furent assujetties, et les forces qui combattaient les nomades Hunnish Xiongnu pénétrèrent en Asie centrale jusqu’au fleuve Iaxarte (Syr-Darya au Kazakhstan). Ces campagnes coûteuses provoquèrent l’augmentation des impôts, et l’instauration de monopoles d’État sur des industries clefs comme la production de fer et de sel, ainsi que la dépréciation de la monnaie. La croissance de la population surpassa la production agricole. Le règne de Wudi se termina dans le désordre, avec des querelles de succession et des défaites militaires, et la grandeur de la dynastie Han commença à décliner.

L’empire des Han antérieurs se détériora au Ier siècle av. J.-C., avec la présence de plusieurs empereurs enfants, du népotisme, des époux impériaux et de querelles gouvernementales. Les grandes familles provinciales parvinrent à obtenir des exemptions d’impôts, ce qui diminua les recettes de l’État, et transféra le poids des impôts sur la paysannerie de plus en plus agitée. Finalement Wang Mang (45 av. J.-C.-23 apr. J.-C.), courtisan et régent pour le dernier empereur enfant du Han antérieur, s’empara du trône, débutant ainsi le court interrègne de la dynastie des Xin (9 apr. J.-C.-23 apr. J.-C.). Recherchant le soutien populaire, Wang nationalisa les propriétés exemptées d’impôts et les redistribua aux paysans, il étendit les monopoles d’État et limita l’esclavage. La résistance des propriétaires fonciers mit fin à sa politique au milieu d’une crise agricole aggravée par la négligence de l’État concernant le réseau hydrographique de Chine du Nord. Les paysans rebelles de la Chine du Nord, connus sous le nom de « Sourcils rouges «, se joignirent aux grandes familles, prirent d’assaut Chang’an, et tuèrent l’usurpateur Wang Mang.

Le prince Liu Xiu, dit plus tard Guang Wudi, (23 apr. J.-C.-55 apr. J.-C.), rétablit la dynastie sous le nom de Han postérieur ou Han oriental (23 apr. J.-C.-220 apr. J.-C.), et établit la capitale à Luoyang dans la province du Henan. Il restaura les structures gouvernementales du Han antérieur, mais aux alentours de l’an 100, la situation se détériora à nouveau. Les eunuques devinrent plus puissants et commencèrent à se quereller avec les fonctionnaires du gouvernement. Ils triomphèrent brièvement en 186, mais furent massacrés trois ans plus tard. Le taoïsme classique était alors devenu une religion populaire qui créa deux grandes sectes rebelles, les Turbans jaunes au Shandong et la Société des cinq picotins de riz au Sichuan, qui ne furent pas maîtrisées avant 215. Trois généraux rebelles, qui menèrent la lutte contre les provinces, se partagèrent l’empire affaibli en 220 formant les « Trois Royaumes «. Il y eut 14 empereurs Han antérieurs et 12 empereurs Han postérieurs.

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