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Harlond

Publié le 29/03/2014

Extrait du document

vent, ils ne tarderont pas, en fait, plusieurs navires sont déjà arrivés au Harlond. J’estime que nous pourrons emmener sept mille cavaliers et hommes de pied, tout en laissant la Cité mieux défendue qu’elle n’était au début de l’assaut. «

« La Porte est détruite, dit Imrahil, et où trouver à présent l’art de la reconstruire et de la remonter ? «

« À Brebor, ou royaume de Dain, cet art existe, dit Aragorn, et si tous nos espoirs ne sont pas réduits à néant, j’enverrai en temps utile Gimli le fils de Gloïn demander des ouvriers de la Montagne. Mais les hommes valent mieux que des portes, et aucune de celles-ci ne résistera à notre Ennemi si les hommes la désertent. «

La conclusion de la délibération des seigneurs fut donc qu’ils partiraient le surlendemain matin avec sept mille hommes, si on pouvait les trouver, et la majeure partie de cette force devrait être composée d’hommes de pied en raison des mauvaises terres dans lesquelles ils iraient. Aragorn devrait trouver deux mille de ceux qu’il avait rassemblés dans le Sud, mais Imrahil en trouverait trois mille cinq cents, et Eomer cinq cents des Rohirrim qui n’avaient plus de chevaux, mais qui étaient bons guerriers, et lui-même mènerait cinq cents de ses meilleurs Cavaliers à cheval, il devrait aussi y avoir une autre compagnie de cinq cents chevaux, parmi lesquels iraient le fils d’Elrond avec les Dunedain et les chevaliers de Dol Amroth : soit au total six mille hommes de pied et un millier de chevaux. Mais la force principale des Rohirrim qui demeuraient montés et en état de se battre, quelque trois mille sous le commandement d’Elfhelm, tiendrait la Route de l’Ouest contre l’ennemi qui se trouvait en Anôrien. Et des cavaliers rapides furent aussitôt dépêchés vers le nord pour récolter tous les renseignements qu’ils pourraient obtenir, et aussi vers l’est, l’Osgiliath et de la route de Minas Morgul.

Et quand ils eurent fait le compte de toute leur force et réfléchi aux voyages à faire et aux routes à choisir, Imrahil partit soudain d’un éclat de rire.

« Voilà assurément la plus grande farce de toute l’histoire de Gondor, s’écria-t-il : que nous partions avec sept mille hommes, à peine ce qu’était l’avant-garde de son armée au temps de sa puissance, pour assaillir les montagnes et la porte infranchissable de la Terre Noire ! Un enfant pourrait aussi bien menacer avec un arc fait d’une corde et d’une branche de saule vert un chevalier vêtu d’une cotte de mailles ! Si le Seigneur Ténébreux en sait aussi long que vous le dites, Mithrandir, ne sourira-t-il pas plus qu’il ne craindra, et ne nous écrasera-t-il pas de son petit doigt comme une mouche qui essaierait de le piquer ? «

« Non, il essaiera de piéger la mouche et de prendre le dard, dit Gandalf. Et il est parmi nous des noms qui valent chacun plus de mille chevaliers vêtus de mailles. Non, il ne sourira pas. «

« Ni nous non plus, dit Aragorn. Si c’était là une farce, elle serait trop amère pour provoquer le rire. Non, c’est le dernier coup d’un grand péril et, pour un côté ou l’autre, il amènera la fin de la partie. « Il tira alors Anduril, qu’il tint, étincelante au soleil. « Tu ne seras plus remise au fourreau, que la dernière bataille ne soit livrée «, dit-il.

CHAPITRE DIX LA PORTE NOIRE S’OUVRE

Deux jours plus tard, l’armée de l’Ouest fut toute rassemblée sur le Pelennor. Celle des Orques et des Orientaux était repartie de l’Anórien, mais, harcelées et dispersées par les Rohirrim, les troupes s’étaient débandées et avaient fui sans grand combat vers Cair Andros, et, cette menace détruite et une nouvelle force arrivant du Sud, la Cité était aussi bien garnie d’hommes qu’il était possible. Les éclaireurs rendaient compte qu’il ne restait plus d’ennemis sur les routes à l’est jusqu’au Carrefour du Roi Tombé. Tout était prêt maintenant pour le dernier coup.

Legolas et Gimli devaient de nouveau chevaucher en compagnie d’Aragorn et de Gandalf, qui allaient à l’avant-garde avec les Dunedain et les fils d’Elrond. Mais Merry, à sa honte, ne devait pas partir avec eux.

« Vous n’êtes pas en état de faire un pareil voyage, dit Aragorn. Mais n’en ayez pas honte. Si vous ne faites plus rien dans cette guerre, vous vous êtes déjà acquis grand honneur. Peregrïn ira, et il représentera les gens de la Comté, et ne lui en veuillez pas de sa chance de péril, car, bien qu’il ait accompli tout ce que sa fortune lui permettait, il lui reste encore à égaler votre exploit. Mais, à la vérité, tous sont maintenant exposés au même danger. Bien que notre part puisse être de trouver une fin finale devant la Porte de Mordor, si c’est le cas, vous serez amenés aussi à une ultime résistance, que ce soit ici ou à l’endroit où la marée noire vous rejoindra. Adieu ! «

Merry se tenait donc, l’air abattu, à regarder le rassemblement de l’armée. Bergil était avec lui, tout aussi déprimé, car son père devait marcher à la tête d’une compagnie des Hommes de la Cité : il ne pouvait rejoindre la Garde avant que son cas ne fût jugé. Dans cette même compagnie devait aussi aller Pippin, comme soldat de Gondor. Merry le voyait non loin de lui, petite mais droite figure parmi les hommes de haute taille de Minas Tirith.

Enfin, les trompettes sonnèrent, et l’armée se mit en mouvement. Troupe après troupe, compagnie après compagnie, elle fit une conversion et partit en direction de l’est. Et longtemps après qu’elle eut disparu de la vue le long de la grand-route de la Chaussée, Merry demeura là. Le dernier reflet du soleil matinal avait scintillé sur les lances et les heaumes, et il restait encore, la tête basse et le coeur lourd d’un sentiment d’abandon et de solitude. Tous ceux qu’il aimait étaient partis dans l’obscurité qui pesait sur le lointain ciel de l’est, et il lui restait peu d’espoir au coeur d’en revoir jamais aucun.

Comme rappelée par son humeur désespérée, la souffrance reparut dans son bras, il se sentait débile et vieux, et la lumière du soleil lui paraissait faible. Le contact de la main de Bergil le tira de ses réflexions.

« Venez, Maître Perian ! dit le garçon. Vous souffrez encore, je le vois. Je vais vous aider à retourner auprès des Guérisseurs. Mais ne craignez point ! Ils reviendront. Les Hommes de Minas Tirith ne seront jamais vaincus. Et ils ont maintenant le Seigneur Pierre Elfique et aussi Beregond de la Garde. «

L’armée arriva à Osgiliath avant midi. Là, s’affairaient tous les ouvriers et les artisans disponibles. Les uns fortifiaient les bacs et les ponts de bateaux que l’ennemi avait faits et en partie détruits lors de sa fuite, d’autres rassemblaient des approvisionnements et du butin, et d’autres encore édifiaient à la hâte des ouvrages défensifs sur la rive est du Fleuve.

L’avant-garde traversa les ruines de Gondor la Vieille, franchit le large Fleuve, et monta la longue route droite qui avait été construite dans les grands jours pour aller de la belle Tour du Soleil à la haute Tour de la Lune, devenue à présent Minas Morgul dans sa vallée maudite. Elle fit halte à cinq milles d’Osgiliath, mettant fin à sa première journée de marche.

Mais les cavaliers brûlèrent l’étape et, avant la tombée de la nuit, ils arrivèrent au Carrefour et au grand cercle d’arbres, où tout était silencieux. Ils n’avaient vu aucun signe d’ennemi, n’avaient entendu aucun cri ou appel, aucun trait n’avait été lancé de rochers ou de fourrés au bord du chemin, mais plus ils avançaient, plus ils sentaient croître la vigilance du pays. Arbres et pierres, herbe et feuilles écoutaient. Les ténèbres avaient été dissipées, et dans l’ouest lointain le soleil se couchait sur la Vallée de l’Anduin, et les cimes blanches des montagnes rougissaient dans l’air bleu, mais une ombre et une obscurité planaient sur l’Ephel Duath.

Aragorn posta alors des trompettes à chacune des quatre routes qui pénétraient dans le cercle d’arbres, ils sonnèrent une grande fanfare, et les hérauts crièrent d’une voix forte : « Les Seigneurs de Gondor sont de retour, et ils reprennent toute cette terre qui leur appartient. « La hideuse tête d’orque établie sur la forme sculptée fut jetée bas et brisée, et remplacée par la tête du vieux roi relevée et remise en place, toujours couronnée de fleurs blanches et or, et les hommes se mirent en devoir de laver et de gratter tous les ignobles gribouillages dont les orques avaient sali la pierre.

Or, au cours de la délibération, certains avaient émis l’idée de commencer par attaquer Minas Morgul et, en cas de prise de la ville, de la détruire totalement. « Et, dit Imrahil, peut-être la route qui mène de là au col en dessus se révélera-t-elle plus aisée comme voie d’assaut contre le Seigneur Ténébreux que cette porte du nord. «

Mais Gandalf s’y était opposé avec instance en raison du mal qui résidait dans la vallée, où les esprits des hommes vivants seraient en proie à la folie et à l’horreur, et en raison aussi des nouvelles apportées par Faramir. Car si le Porteur de l’Anneau avait en effet essayé de cette voie, il fallait avant tout se garder d’y attirer l’OEil de Mordor. Aussi, le lendemain, à l’arrivée du gros de l’armée, ils établirent une forte garde au Carrefour pour y faire quelque défense dans le cas où le Mordor enverrait une force par le Col de Morgul ou amènerait d’autres hommes du Sud. Pour cette garde, ils choisirent surtout des archers qui connaissaient les façons de l’Ithilien et qui resteraient cachés dans les bois et sur les pentes aux environs de la croisée des chemins. Mais Gandalf et Aragorn poussèrent avec l’avant-garde jusqu’à l’entrée de la Vallée de Morgul, d’où ils contemplèrent la funeste cité.

Elle était sombre et n’offrait aucun signe de vie, car les orques et les créatures moindres du Mordor qui y demeuraient avaient été détruits dans la bataille, et les Nazgûl étaient sortis. L’atmosphère de la vallée était toutefois lourde de peur et d’hostilité. Ils détruisirent alors le sinistre pont, livrèrent aux flammes rouges les champs nocifs et se retirèrent.

Le lendemain, troisième jour depuis son départ de Minas Tirith, l’armée commença sa marche vers le nord sur la route. Il y avait par cet itinéraire une centaine de milles du Carrefour au Morannon, et nul ne savait ce qui pouvait se présenter entre l’un et l’autre. Ils allaient ouvertement mais avec vigilance, des éclaireurs montés en avant et d’autres à pied de part et d’autre, principalement sur le flanc gauche, car il y avait là de sombres fourrés et un terrain cahoteux de ravins et de rochers derrière lequel s’élevaient les longues pentes raides et menaçantes de l’Ephel Duath. Le temps du monde demeurait beau et le vent se maintenait à l’ouest, mais rien ne pouvait emporter les obscurités et les tristes brumes qui s’accrochaient autour des Montagnes de l’Ombre, et derrière elles, s’élevaient par moments de grandes fumées qui restaient à planer dans les vents supérieurs.

Gandalf faisait de temps en temps sonner les trompettes, et les hérauts criaient : « Les Seigneurs de Gondor sont arrivés ! Que tous quittent ce pays ou se rendent ! « Mais Imrahil dit : « Ne dites pas Les Seigneurs du Gondor. Dites Le Roi Elessar. Car c’est la vérité, même s’il n’est pas encore monté sur le trône, et que les hérauts emploient ce nom donnera davantage à réfléchir à l’Ennemi. « Aussi, trois fois par jour, les hérauts proclamèrent-ils la venue du Roi Elessar. Mais nul ne répondit au défi.

Cependant, bien qu’ils marchassent dans une apparence de paix, tous, du plus puissant au plus humble, avaient le coeur abattu et, à chaque mille parcouru en direction du nord, le pressentiment de malheur pesait plus lourdement sur eux. Ce fut vers la fin du second jour de leur marche depuis le Carrefour qu’ils rencontrèrent pour la première fois une offre de combat. Car une grande force d’Orques et d’Orientaux tentèrent de prendre les compagnies de tête dans une embuscade, et c’était à l’endroit même où Faramir avait accroché les hommes de Harad, là où la route pénétrait dans une profonde entaille au travers d’une avancée des montagnes de l’est. Mais les Capitaines de l’Ouest étaient bien renseignés par leurs éclaireurs, hommes expérimentés d’Henneth Annûn sous la conduite de Mablung, et ainsi ceux du guet-apens furent eux-mêmes pris au piège. Car des Cavaliers les débordèrent largement par l’ouest et tombèrent sur leur flanc et sur leur arrière, et ils furent détruits ou chassés dans les montagnes.

Mais la victoire réconforta peu les capitaines. « Ce n’est qu’une feinte, dit Aragorn, et l’objet principal en était, je suppose, de nous attirer en avant par une fausse évaluation de la faiblesse de l’Ennemi, plutôt que de nous faire grand mal, quant à présent. « Et à partir de ce soir-là, les Nazgûl vinrent et suivirent tous les mouvements de l’armée. Ils volaient toujours haut et hors de la vue de tous hormis Legolas, mais on pouvait sentir leur présence comme une ombre plus profonde et une atténuation du soleil, et bien que les Esprits Servants de l’Anneau ne descendissent pas encore bas sur leurs ennemis et restassent silencieux, ne poussant aucun cri, nul ne pouvait se débarrasser de la peur qu’ils inspiraient.

Et ainsi s’écoulèrent le temps et le voyage sans espoir. Le quatrième jour depuis le Carrefour et le sixième depuis Minas Tirith, ils arrivèrent enfin au bout des terres vivantes et commencèrent à passer dans le pays désolé précédant l’entrée du Col de Cirith Gorgor, et ils purent distinguer les marais et le désert qui s’étendaient au nord et à l’ouest jusqu’à l’Emyn Muil. Ces lieux étaient si désolés et l’horreur en était si profonde qu’une partie de l’armée, démoralisée, ne put aller, ni à pied ni à cheval, plus au nord.

Aragorn regarda ces hommes, et il y avait dans ses yeux plus de pitié que de colère, car c’étaient des jeunes hommes de Rohan, du lointain Ouestfolde ou des agriculteurs du Lossarnach, et pour eux le Mordor était depuis leur enfance un nom maléfique, tout en étant quelque chose d’irréel, une légende qui n’avait aucune part à leur vie simple, et à présent, ils marchaient comme des hommes d’un hideux rêve devenu réalité, et ils ne comprenaient pas cette guerre ni la raison pour laquelle le destin les menait à une telle passe.

« Partez ! dit Aragorn. Mais conservez ce que vous pourrez d’honneur et ne courez pas ! Et il y a une tâche à laquelle vous pouvez vous efforcer et ainsi vous sauver un peu de la honte. Allez vers le sud-ouest jusqu’à Cair Andros et au cas où celle-ci serait encore tenue par les ennemis, comme je le pense, reprenez-la, si vous le pouvez, et tenez-la jusqu’au bout pour la défense du Gondor et du Rohan ! «

Alors, certains, mortifiés de sa pitié, dominèrent leur peur et continuèrent, tandis que les autres reprirent

« CHAPITRE DIX LA PORTE NOIRE S’OUVRE Deux jours plus tard, l’armée de l’Ouest fut toute rassemblé e sur le Pelennor.

Celle des Orques et des Orientaux était repartie de l’Anórien, mais, harcelées et dispersées par les Rohirrim, les troupes s’étaient débandées et avaient fui sans grand combat vers Cair Andros, et, cette menace détruite et une nouvelle f orce arrivant du Sud, la Cité était aussi bien garnie d’hommes qu’il était possible.

Les éclaireurs rendaient compte qu’il ne restait plus d’ennemis sur les routes à l’est jusqu’au Carrefour du Roi Tombé.

Tout était prêt maintenant pour le dernier coup. Le golas et Gimli devaient de nouveau chevaucher en compagnie d’Aragorn et de Gandalf, qui allaient à l’avant - garde avec les Dunedain et les fils d’Elrond.

Mais Merry, à sa honte, ne devait pas partir avec eux.

« Vous n’êtes pas en état de faire un pareil voy age, dit Aragorn.

Mais n’en ayez pas honte.

Si vous ne faites plus rien dans cette guerre, vous vous êtes déjà acquis grand honneur.

Peregrïn ira, et il représentera les gens de la Comté, et ne lui en veuillez pas de sa chance de péril, car, bien qu’il ait accompli tout ce que sa fortune lui permettait, il lui reste encore à égaler votre exploit.

Mais, à la vérité, tous sont maintenant exposés au même danger.

Bien que notre part puisse être de trouver une fin finale devant la Porte de Mordor, si c’est le ca s, vous serez amenés aussi à une ultime résistance, que ce soit ici ou à l’endroit où la marée noire vous rejoindra.

Adieu ! » Merry se tenait donc, l’air abattu, à regarder le rassemblement de l’armée.

Bergil était avec lui, tout aussi déprimé, car son pè re devait marcher à la tête d’une compagnie des Hommes de la Cité : il ne pouvait rejoindre la Garde avant que son cas ne fût jugé.

Dans cette même compagnie devait aussi aller Pippin, comme soldat de Gondor.

Merry le voyait non loin de lui, petite mais dr oite figure parmi les hommes de haute taille de Minas Tirith. Enfin, les trompettes sonnèrent, et l’armée se mit en mouvement.

Troupe après troupe, compagnie après compagnie, elle fit une conversion et partit en direction de l’est.

Et longtemps après qu’el le eut disparu de la vue le long de la grand -route de la Chaussée, Merry demeura là.

Le dernier reflet du soleil matinal avait scintillé sur les lances et les heaumes, et il restait encore, la tête basse et le cœur lourd d’un sentiment d’abandon et de soli tude.

Tous ceux qu’il aimait étaient partis dans l’obscurité qui pesait sur le lointain ciel de l’est, et il lui restait peu d’espoir au cœur d’en revoir jamais aucun. Comme rappelée par son humeur désespérée, la souffrance reparut dans son bras, il se sen tait débile et vieux, et la lumière du soleil lui paraissait faible.

Le contact de la main de Bergil le tira de ses réflexions. « Venez, Maître Perian ! dit le garçon.

Vous souffrez encore, je le vois.

Je vais vous aider à retourner auprès des Guérisseurs. Mais ne craignez point ! Ils reviendront.

Les Hommes de Minas Tirith ne seront jamais vaincus.

Et ils ont maintenant le Seigneur Pierre Elfique et aussi Beregond de la Garde. » L’armée arriva à Osgiliath avant midi.

Là, s’affairaient tous les ouvriers et les artisans disponibles.

Les uns fortifiaient les bacs et les ponts de bateaux que l’ennemi avait faits et en partie détruits lors de sa fuite, d’autres rassemblaient des approvisionnements et du butin, et d’autres encore édifiaient à la hâte des ouvrages défensifs sur la rive est du Fleuve. L’avant - garde traversa les ruines de Gondor la Vieille, franchit le large Fleuve, et monta la longue route droite qui avait été construite dans les grands jours pour aller de la belle Tour du Soleil à la haute Tour de la Lune, devenue à présent Minas Morgul dans sa vallée maudite.

Elle fit halte à cinq milles d’Osgiliath, mettant fin à sa première journée de marche. Mais les cavaliers brûlèrent l’étape et, avant la tombée de la nuit, ils arrivèrent au Carrefour et au gr and cercle d’arbres, où tout était silencieux.

Ils n’avaient vu aucun signe d’ennemi, n’avaient entendu aucun cri ou appel, aucun trait n’avait été lancé de rochers ou de fourrés au bord du chemin, mais plus ils avançaient, plus ils sentaient croître la vi gilance du pays.

Arbres et pierres, herbe et feuilles écoutaient.

Les ténèbres avaient été dissipées, et dans l’ouest lointain le soleil se couchait sur la Vallée de l’Anduin, et les cimes blanches des montagnes rougissaient dans l’air bleu, mais une ombre et une obscurité planaient sur l’Ephel Duath.

Aragorn posta alors des trompettes à chacune des quatre routes qui pénétraient dans le cercle d’arbres, ils sonnèrent une grande fanfare, et les hérauts crièrent d’une voix forte : « Les Seigneurs de Gondor so nt de retour, et ils reprennent toute cette terre qui leur appartient. » La hideuse tête d’orque établie sur la forme sculptée fut jetée bas et brisée, et remplacée par la tête du vieux roi relevée et remise en place, toujours couronnée de fleurs blanches et or, et les hommes se mirent en devoir de laver et de gratter tous les ignobles gribouillages dont les orques avaient sali la pierre.. »

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