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Herzl, Theodor

Publié le 17/02/2013

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Herzl, Theodor (1860-1904), écrivain et journaliste juif d'origine hongroise, fondateur des théories politiques du sionisme moderne, et considéré comme l'un des plus influents promoteurs du mouvement qui a conduit à la création de l'État d'Israël (1948).

Né à Budapest, Théodor Herzl étudie le droit à Vienne, puis se lance dans une carrière littéraire. Il devient rapidement un dramaturge et un essayiste de renom et, en 1891, il est nommé correspondant à Paris du quotidien viennois Neue Freie Presse (nouvelle presse libre). Les violentes manifestations d'antisémitisme que suscite en France, en 1894, l’affaire Dreyfus affectent profondément Herzl. Celui-ci croyait jusqu'alors que l'assimilation progressive des Juifs aux peuples chrétiens d'Europe était la meilleure manière d'en finir avec l'antisémitisme. L'affaire Dreyfus et ses répercussions le persuadent que la seule issue est la reconstruction d'un État dont la possession permettrait seule, aux Juifs, de retrouver leur dignité et leur sécurité.

En 1896, Herzl publie un opuscule, l'État juif (Der Judenstaat, 1896), dans lequel il préconise la création d'un État juif. D'autres personnalités israélites ont avant lui évoqué cette solution à la question juive, mais il est le premier à promouvoir une action politique immédiate bénéficiant de la reconnaissance internationale. Afin de favoriser la mise en œuvre de son projet, il réunit le premier congrès sioniste en août 1897, dans la ville suisse de Bâle. À la suite de ce congrès, décision est prise de fonder le futur État juif en Palestine, terre intimement liée à l'histoire hébraïque. Au cours de ce congrès est fondée l'Organisation sioniste mondiale, afin d'établir les bases économiques du futur État. Herzl sera président de cette organisation jusqu'à sa mort.

La Palestine étant alors sous domination ottomane, Herzl tente de négocier avec le sultan Abdülhamid II, un sympathisant de la cause sioniste. Ces négociations sont pourtant infructueuses, de même que les rencontres de Herzl avec d'autres dirigeants, chefs d'État ou financiers. Il meurt le 3 juillet 1904, avant d'avoir vu se réaliser son idéal, la fondation d'une patrie juive. En 1949, sa dépouille est transférée sur une montagne à l'ouest de Jérusalem, baptisée depuis le mont Herzl ; ce lieu a également été choisi pour l'érection d'un monument aux victimes de la Seconde Guerre mondiale. Herzl a aussi publié un roman, Terre ancienne-Terre nouvelle (Altneuland, 1902 ; 1941 pour la traduction), roman d'anticipation sur la vie en Palestine, et un Journal (3 volumes, 1922 ; traduit en 1961, 5 volumes).

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