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Houphouët-Boigny, Félix

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Houphouët-Boigny, Félix (1905-1993), premier président de Côte d'Ivoire (1960-1993).

2   LE PÈRE DE LA NATION IVOIRIENNE

Né à Yamoussoukro, issu d'une famille de chefs baoulé, Félix Houphouët-Boigny devient roi de la tribu des Akoué à l’âge de cinq ans. Il étudie à l'École normale, puis à l'école de médecine de Dakar (Sénégal), avant de diriger une plantation prospère. En 1944, il fonde le Syndicat agricole africain, à l'origine du Parti démocratique de la Côte d'Ivoire (PDCI) — cette formation devient par la suite la section ivoirienne du Rassemblement démocratique africain (RDA), qui mène la lutte pour l’indépendance de l’Afrique occidentale. Membre des deux Assemblées constituantes françaises en 1945 et 1946, député de Côte d'Ivoire au Parlement français de 1946 à 1959, d'abord apparenté au groupe communiste puis à l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR), il occupe plusieurs postes ministériels durant la IVe République.

En 1958, lorsque le pays acquiert son autonomie au sein de la Communauté française, Félix Houphouët-Boigny accède à la présidence de l'Assemblée constituante de Côte d'Ivoire, puis devient Premier ministre un an plus tard. Proche allié de Charles de Gaulle, il rompt pourtant les liens unissant la Côte d'Ivoire à la France en août 1960 et proclame l'indépendance ivoirienne. Les deux États conservent cependant des relations étroites, notamment en raison de la présence, en Côte d'Ivoire, d'une importante communauté française.

3   L’ARTISAN DU « MIRACLE IVOIRIEN «

Chef charismatique du PDCI-RDA, Félix Houphouët-Boigny devient logiquement le premier président de la nouvelle République. Il lance son pays sur la voie du libéralisme économique ; bénéficiant de cours du café et du cacao favorables, il met en œuvre des programmes de développement et d’industrialisation, réalisant ainsi le « miracle ivoirien «. Trente années durant, il impose toutefois un pouvoir présidentiel fort, qu'il juge nécessaire pour maintenir l'unité nationale dans un État comptant une soixantaine d’ethnies différentes. Partisan du dialogue entre États africains, il refuse, à l'intérieur, de laisser une place à l'opposition et de mettre fin au régime de parti unique.

En 1979, l'accueil offert à l'ex-empereur centrafricain Jean-Bedel Bokassa éloigne du président ivoirien une grande partie de la jeunesse. La construction, en 1990, d'une cathédrale grandiose à Yamoussoukro, ville natale du président devenue capitale sept ans plus tôt, accroît l'opposition à un pouvoir déjà affaibli par les accusations de corruption et par la crise économique. Des manifestations contraignent alors Félix Houphouët-Boigny à accepter le multipartisme. La même année, il est cependant réélu à la présidence de la République pour la septième fois consécutive, à l'issue d'un scrutin pluraliste l'opposant à Laurent Gbagbo.

En mars 1993, Félix Houphouët-Boigny doit affronter une mutinerie de sa garde présidentielle. À sa mort, le président de l'Assemblée nationale, Henri Konan Bédié, lui succède, conformément à la Constitution. La disparition du « Vieux «, comme le surnomment ses compatriotes, laisse la Côte d’Ivoire orpheline et en proie à de graves turbulences.

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