Devoir de Philosophie

Hu Jintao

Publié le 06/04/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Hu Jintao (1942- ), homme politique chinois, secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC) depuis 2002 et président de la République populaire de Chine depuis 2003.

2   UN INGÉNIEUR EN HYDROÉLECTRICITÉ

Né en 1942 dans une famille commerçante de la région de Shanghai, Hu Jintao est un élève brillant et studieux. Il adhère dès l’âge de 13 ans à la Ligue de la jeunesse communiste. En 1959, il entre à l’université polytechnique de Qinghua à Pékin, la plus réputée, où il étudie l’hydroélectricité. Il obtient son diplôme d’ingénieur en 1965. La même année, il adhère au Parti communiste chinois (PCC) et devient instructeur politique.

Au moment de la Révolution culturelle, Hu Jintao penche du côté des modérés mais, sans attendre d’y être contraint, il se porte volontaire pour partir dans les provinces rurales. En 1968, affecté dans la province de Gansu, une des plus pauvres de Chine, il travaille à la construction d’un barrage. Tandis qu’il gravit au niveau local les échelons du comité de construction et du PCC, il est repéré par le responsable politique provincial qui l’envoie à Pékin, en 1981, à l’École centrale du parti. Là, Hu Jintao rencontre celui qui sera son futur protecteur, Hu Yaobang, secrétaire général du PCC.

3   LE PARCOURS SANS FAUTE D’UN APPARATCHIK PRÉCOCE

En 1982, Hu Jintao devient membre suppléant du Comité central du PCC et secrétaire de la Ligue de la jeunesse communiste de Gansu. En 1985, il accède, à seulement 42 ans, au poste de secrétaire du parti de la province du Guizhou, une région de hauts plateaux du sud de la Chine. Remarqué pour son habilité politique, il est envoyé en 1988 comme secrétaire du PCC au Tibet, où se déroulent depuis plusieurs mois des manifestations contre la présence chinoise. Il y impose la loi martiale en mars 1989. Ayant fait ses preuves à Guizhou et au Tibet, Hu Jintao est repéré par Deng Xiaoping ; il peut dès lors continuer de gravir tous les échelons de l’appareil communiste.

En 1992, lors du XIVe Congrès du PCC, Hu Jintao est choisi pour siéger au Comité permanent du Bureau politique du PCC et au secrétariat du Comité central : à tout juste 49 ans, il devient le plus jeune membre de la direction du parti. Il devient en outre, en 1993, président de l’École centrale du parti. Dès cette époque, Deng Xiaoping aurait désigné Hu Jintao comme le futur dirigeant de la Chine.

En 1998, Hu Jintao est nommé vice-président de la République, tandis que Jiang Zemin est reconduit pour cinq ans à la présidence de la République. L’année suivante, Hu Jintao devient également le vice-président de la Commission militaire centrale (CMC). Ces nominations successives, couronnant les qualités de prudence et de loyauté de Hu Jintao, achèvent de tracer de facto son chemin vers le sommet du parti et de l’État.

4   LE NUMÉRO UN CHINOIS

Le 15 novembre 2002, lors du XVIe Congrès du PCC, Hu Jintao succède à Jiang Zemin et devient ainsi, à l’âge de 59 ans, le plus jeune secrétaire général du Comité central du PCC. Le 15 mars 2003, l’Assemblée nationale du peuple le choisit comme nouveau président de la République. Jusque-là inconnu des Chinois, Hu Jintao remplace à cette fonction Jiang Zemin, qui, à 76 ans, reste toutefois l’homme fort du régime, en tant que président de la Commission militaire centrale et en raison notamment du soutien important dont il bénéficie au sein du Comité central. Au terme d’une lutte d’influence opposant les deux hommes, Hu Jintao prend toutes les rênes du pouvoir deux ans plus tard, en septembre 2004, à la faveur de la démission de Jiang Zemin de son poste de chef de l’armée.

L’intronisation de Hu Jintao marque la transition entre deux générations politiques : la « troisième «, incarnée par Jiang Zemin, et la « quatrième «, constituée des leaders chinois qui n’ont commencé leur carrière politique qu’après la fondation de la République populaire de Chine en 1949. Cette transition n’apparaît cependant pas comme un élément suffisant pour entraîner l’évolution du régime. En outre, à un moment où les entrepreneurs privés font leur entrée au PCC, le nouveau numéro un chinois est d’abord un connaisseur de la Chine pauvre et rurale de l’intérieur et non pas de la Chine de Shanghai, celle qui incarne la montée en puissance du pays sur la scène économique mondiale.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles