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Hugues Ier Capet

Publié le 07/02/2013

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1 PRÉSENTATION 
 
Hugues Ier Capet (v. 941-996), duc, puis roi de France (987-996), fondateur de la dynastie des Capétiens.
 
2 L’ÉGAL DU ROI 
 
Né au sein d’une famille dont certains membres avaient occupé, brièvement, le trône de France, Hugues était le petit-fils de Robert Ier, fils aîné d’Hugues le Grand, comte de Paris et dux Francorum (duc des Francs) et d’Hadwige, sœur de l’empereur Othon Ier. Surnommé Capet, à cause du manteau, ou cape, de saint Martin, conservé à Saint-Martin-de-Tours, dont il détenait l’abbatiat laïc, il était mineur à la mort de son père, en 956.
 
Placé, comme son cousin le roi Lothaire, sous la tutelle de leur oncle Brunon, archevêque de Cologne et frère d’Othon Ier, il perdit plusieurs territoires durant la période qui précéda son investiture comme duc des Francs, certains de ses vassaux, tels les comtes de Blois et d’Anjou, en ayant profité pour s’émanciper de son autorité.
 
À sa majorité, il prit possession de ses fiefs, constitués d’une dizaine de comtés (dont ceux de Paris, de Senlis, d’Orléans et de Dreux) et de plusieurs abbatiats laïcs, qui faisaient de lui, par la puissance qu’ils lui conféraient, l’égal du roi, d’autant que ses alliances familiales en faisaient un proche des plus grands seigneurs du royaume. Il était en effet le frère d’Othon, duc de Bourgogne, le beau-frère de Richard, duc de Normandie, et le gendre du duc d’Aquitaine, Guillaume Tête d’Étoupe, depuis son mariage en 970 avec sa fille, la princesse carolingienne Adélaïde.
 
3 L’ASCENSION VERS LE TRÔNE 
 
Comme son père, Hugues Capet adopta une attitude alternant soutien et opposition au pouvoir royal. Ainsi, s’il apporta son appui à Lothaire lorsque ce dernier tenta de s’emparer de la Lorraine en 978, il se rangea par la suite au côté d’Adalbéron, archevêque de Reims, partisan d’un retour à l’unité de l’Occident sous l’autorité des empereurs saxons, et se dressa alors contre Lothaire qui, profitant de la minorité de l’empereur Othon III, s’était emparé de Verdun en 984. Lorsque Adalbéron, accusé de trahison par le roi, fut traduit en justice à Compiègne en mai 985, Hugues Capet parvint à disperser l’assemblée. Après la mort de Lothaire, son fils Louis V le Fainéant relança le procès, mais lui-même mourut brusquement au bout d’un an ; Hugues, s’étant fait désigner à la tête de la cour de justice, prononça alors l’absolution du prélat.
 
4 LE SACRE DE NOYON 
 
Lors de l’assemblée qui se tint alors à Senlis pour désigner le futur roi, Adalbéron prononça un discours où il fit valoir que « le trône ne s’acquiert pas par droit héréditaire, et [que] l’on ne doit mettre à la tête du royaume que celui qui se distingue non seulement par la noblesse corporelle, mais aussi par les qualités de l’esprit «. Hugues Capet fut élu roi sans difficulté contre Charles, duc de Basse-Lorraine et oncle du roi défunt, et, le 3 juillet 987, l’évêque de Reims put procéder à son sacre dans la cathédrale de Noyon. Le 30 décembre, le nouveau roi, ayant été appelé en renfort par Borell, comte de Barcelone, fit sacrer son fils Robert à Orléans, sous le prétexte de ne pas laisser le trône vacant, inaugurant une tradition qui allait perdurer pendant deux siècles.
 
Cependant, Charles de Lorraine, ne renonçant pas à reconquérir le pouvoir qui lui avait échappé, s’empara de Laon en mai 988. Dans l’espoir d’introduire la division dans le camp de ses adversaires, Hugues fit alors nommer Arnoul, bâtard de Lothaire, au siège épiscopal de Reims, laissé vacant par la mort d’Adalbéron (989). À peine installé, le nouvel évêque livra la ville à Charles, et il fallut toute la ruse de l’évêque de Laon, Asselin, pour attirer dans un guet-apens Charles et ses deux fils, qui furent livrés à Hugues Capet. Désormais, la nouvelle dynastie n’avait plus à redouter la concurrence des Carolingiens.
 
Pourtant, le pouvoir du monarque apparaissait bien limité : s’il contrôlait le domaine royal issu de ses possessions et les pays d’Aisne et d’Oise qui venaient de l’héritage carolingien, il n’avait aucun pouvoir au sud de la Loire et était étroitement dépendant de l’Église et des grands féodaux qui l’avaient élu. Mais, subtil diplomate, habile à se prévaloir de l’« oint du seigneur « qu’il tenait de son sacre, Hugues Capet, qui devait mourir près d’Orléans, au retour d’un pèlerinage sur la tombe de saint Mayeul, sut léguer à ses descendants les linéaments d’une puissance durable.
 
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