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Hun Sen

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Hun Sen (1951- ), dirigeant politique cambodgien, Premier ministre du Cambodge (1985- ).

2 UN ANCIEN CHEF DE BATAILLON KHMER ROUGE

Né dans la province de Kompong Cham, Hun Sen est jeune étudiant à Phnom-Penh en 1970 lorsque le roi Norodom Sihanouk est renversé par un coup d’État mené par le général Lon Nol. Il entre dans la lutte contre le régime de Lon Nol au sein d’un mouvement de résistance communiste formé par les Khmers rouges et leurs alliés nord-vietnamiens. Chef de bataillon, il participe à la prise de Phnom-Penh par les Khmers rouges en 1975 (il perd un œil lors de cet assaut final).

3 L’ASCENSION POLITIQUE SOUS L’OCCUPATION VIETNAMIENNE

En 1977, fuyant le régime de terreur instauré par Pol Pot, Hun Sen se réfugie au Viêt Nam. Il quitte le mouvement des Khmers rouges et rejoint l’opposition pro-vietnamienne. Après l’invasion du Cambodge par les troupes vietnamiennes et la chute de Pol Pot, en 1979, il devient ministre des Affaires étrangères de la nouvelle République populaire du Kampuchéa mise en place par l’occupant vietnamien. Il accède au poste de Premier ministre en 1985 — il n’est alors âgé que de 33 ans. À la tête du parti unique communiste, le Parti populaire révolutionnaire du Kampuchéa (PPRK), il établit habilement sa mainmise sur le pouvoir et devient l’homme fort du Cambodge.

4 L’AUTEUR D’UN COUP DE FORCE SANGLANT

À la suite du départ des troupes vietnamiennes, en 1989, Hun Sen doit faire face à la guérilla menée par les Khmers rouges. Il est partie prenante du processus de paix engagé en 1991 sous les auspices des Nations unies entre les différentes factions cambodgiennes. En mai 1993, lors des premières élections multipartites, son parti (rebaptisé Parti du peuple cambodgien, PPC) est battu par le parti royaliste dirigé par le prince Ranariddh (fils aîné de Sihanouk), le Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif (Funcinpec). Alors que Hun Sen refuse de céder le pouvoir, une coalition gouvernementale est mise en place, dans laquelle il partage le pouvoir exécutif avec le prince Ranariddh, tandis que la monarchie constitutionnelle est rétablie et que Norodom Sihanouk remonte sur le trône.

Hun Sen manœuvre cependant pour assurer à son parti le contrôle de l’armée, de la police et de l’administration. En 1997, il renverse son rival Ranariddh lors d’un coup d’État sanglant, que condamne la communauté internationale — l’entrée du Cambodge dans l’Association des nations du Sud-Est asiatique (Ansea) est retardée, tandis que plusieurs pays donateurs suspendent leur aide. Maître du pays, Hun Sen réussit à rallier à sa cause une partie des membres du Funcinpec, mais se trouve confronté à une situation économique catastrophique.

5 DES DÉRIVES AUTORITAIRES

À l’issue du scrutin législatif de juillet 1998, favorable au PPC, Hun Sen fait violemment réprimer les manifestations organisées par l’opposition pour protester contre des élections qu’elle juge entachées de fraude. Parvenu à un compromis avec le Funcinpec, Hun Sen se maintient au pouvoir à la tête d’un gouvernement de coalition. Son deuxième mandat est marqué par sa volonté de relancer le développement socio-économique du Cambodge et par l’entrée du pays dans l’Ansea en 1999.

Le Premier ministre cambodgien sort renforcé des élections communales de 2002, largement remportées par le PPC, mais ensanglantées par une vague d’assassinats politiques. Cette violence marque aussi les élections législatives de 2003, qui se soldent par la victoire du PPC. Ne bénéficiant pas d’une majorité suffisante pour gouverner seul, Hun Sen voit son pouvoir menacé par l’alliance que forgent contre son régime les deux autres grands partis du pays, le Funcinpec et le Parti de Sam Rainsy (PSR). Il est toutefois reconduit dans ses fonctions à la suite d’un accord avec le Funcinpec.

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