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Hussein ibn Ali

Publié le 22/07/2010

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Hussein ibn Ali (v. 1854-1931), chérif de La Mecque (1909-1916), puis roi du Hedjaz (1916-1924), fondateur de la dynastie moderne des Hachémites.

Hussein ibn Ali est considéré comme descendant du clan des Hachémites — dont est issue la tribu du prophète Mahomet (les Qoraychites) — qui, depuis le xie siècle, fournit les gardiens des lieux saints de l’islam. Il passe la première partie de sa vie à Constantinople puis, en 1909, devient le chérif de La Mecque. À ce titre, il s’oppose au prolongement par les Turcs ottomans de la ligne de chemin de fer jusqu’à la ville sainte.

Lors de la Première Guerre mondiale, Hussein ibn Ali s’allie au Royaume-Uni pour mettre fin à la domination de l’Empire ottoman sur la péninsule Arabique. En 1916, avec ses fils Fayçal et Abd Allah, il prend la tête de la révolte arabe et combat, auprès de Lawrence d’Arabie, contre les forces ottomanes jusqu’à la fin de la guerre ; il est reconnu roi du Hedjaz et reçoit la promesse de la création d’un vaste royaume arabe unifié et indépendant. À l’issue de la guerre, la promesse n’est pas tenue, au profit de l’accord secret de Sykes-Picot conclu entre la France et le Royaume-Uni pour le partage de l’ancien Empire ottoman. Au Hedjaz, les ambitions de Hussein ibn Ali se heurtent à la puissante armée wahhabite d’Ibn Séoud. Chassé de La Mecque en 1924, il s’exile à Chypre l’année suivante sous la protection des Britanniques.

Ses deux fils Fayçal Ier et Abd Allah fondent respectivement les monarchies hachémites d’Irak et de Jordanie.

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« maximale » de recherche de bonheur.

En effet, s'il est clair que le devoir est de soumettre sa Raison à la Loi, tout le problème estensuite, premièrement, de définir rationnellement cette Loi et ensuite d'en définir toutes les conséquences.

Or, la « Loi » peut êtrede deux ordres : il faut différencier la Loi morale, que seul l'individu peut arriver à percevoir en son for intérieur en amont afind'agir justement (vertueusement) en aval[3], de la Loi de l'Etat adoptée par le Souverain – que celui-ci soit le Roi ou la VolontéGénérale -.

Or, si la Loi de l'Etat est indéniablement inspirée par une certaine conception de la loi Morale, elle ne l'est jamaistotalement, que cela soit dans les textes (Constitution de l'Etat) ou dans les faits (Vertus, Civisme…).

Ainsi, pendant trèslongtemps, certains seront restés « plus égaux que d'autres »[4] dans des pays pourtant considérés comme démocratiques au vude leurs Constitutions, ce qui démontrait combien la « liberté » pouvait ainsi parfois être purement fictive lorsque la Justice nel'accompagnait pas – i.e.

lorsque cette liberté n'était pas civique.

Prenons l'exemple des Noirs aux Etats-Unis : si l'abolition del'esclavage et donc la « libération » des Noirs date du 13e amendement de 1865, cette reconnaissance de leur liberté n'a pourtantcommencé à s'accompagner d'une recherche d'une certaine égalité et donc d'une certaine Justice qu'à partir des années 1960s,grâce au Mouvement des droits civiques, soit un siècle plus tard… Ceci montre bien que « la liberté sans la Justice est unevéritable contradiction » puisque la Justice est en effet la seule qui puisse rendre effective l'égalité des libertés, l'égalité deschances au bonheur.

C'est ce qu'exprime à merveille l'article 66 de la Constitution française de 1958 lorsqu'elle dispose que «l'autorité judiciaire [est] gardienne de la liberté individuelle ».

Néanmoins, donc, ceci montre que lorsque les Lois de l'Etat nes'accordent pas avec la Loi morale à laquelle nous croyons (sentiment d'injustice), nous avons un « droit de révolte » pour fairereconnaître notre droit à la liberté.

La Justice est donc bien le moyen principal pour faire reconnaître sa Liberté, et c'est ce quedémontrent les Révolutionnaires français de 1789, lorsqu'ils invoquèrent une certaine idée de la Justice pour abattre un régime quine garantissait pas leur pleine liberté. Néanmoins la conséquence inévitable d'une telle vision de la Justice est le caractère relativement flou de ce qui est juste et de cequi ne l'est pas.

Selon les personnes, le temps et le lieu, on obtiendra pas la même perception du « Juste », et c'est ce dissensusmoral qui expliquerait même ainsi les divergences politiques.

Si la « Justice » est une fonction régalienne de l'Etat (ce quereconnaît même un Adam Smith), elle ne signifie ainsi précisément pas la même chose selon l'Etat en question.

Tout dépend en finde compte du « contrat » initial : quelle ressemblance par exemple entre la Justice royale symbolisée par St Louis sous son Chêneet la Justice républicaine telle qu'elle existe depuis un siècle en France ? De même, lorsqu'un régime politique change, la Justices'en trouve profondément modifiée.

Prenons l'exemple des débuts de la Justice administrative française, dans les années 1870 ,une fois renversé « l'Ordre moral » de Mac Mahon.

« Age d'or du contentieux administratif », la période 1872-1939 verra leConseil d'Etat poser les bases du droit administratif & se poser résolument en protecteur des libertés publiques et des droits desadministrés en leur reconnaissant des droits de recours sans cesse étendus et en instituant une responsabilité de l'Etat sans cesseétendue.

La Justice accompagnait donc la République dans la quête d'une effectivité des libertés publiques qu'elle reconnaissait,et en ce sens on pouvait en effet dire que la Liberté sans la Justice eut été une véritable contradiction.

Mais dans le même temps,il convient de souligner ô combien la Justice est relative à l'Etat qui la définit, et inversement ô combien l'Etat est relatif à l'idéequ'il se fait de la Justice.

Prenons l'exemple des différences pratiques qu'impliquent les divergences de philosophie politique entrePlaton & Aristote.

Si le second, auquel on doit une distinction entre Justice distributive et Justice corrective ou encore la théoriedu « juste milieu », semble défendre une démocratie modérée (politéia), les avis sur le premier sont particulièrement controversés,certains penseurs, même, n'hésitant pas à taxer ses idées politiques[5] de « totalitaires »… Quoi qu'il en soit, ceci permet decomprendre pourquoi le mariage de la Morale et de la Politique n'a jamais fait consensus et pourquoi on se recentre aujourd'huisur une conception beaucoup plus technique de la Justice.

De ce point de vue, est juste ce qui permet, via un contrat défini,l'harmonie et la conciliation volontaire des libertés, définition pragmatique qui a au moins le mérite d'écarter les faux débats (cf.John Rawls).

Dès lors, les critiques les plus acerbes d'une théorie de la Justice concerne invariablement son applicabilité pratique :c'est par exemple l'échec des tentatives de concrétisation de la « cité idéale » par Platon lui-même qui décrédibilisèrent le plus sathéorie, ce que note Aristote lorsqu'il rappelle l'attachement irréductible des hommes à la propriété privée. * L'Histoire nous apprend ainsi un certain relativisme : d'une part, si la Justice semble indéniablement nécessaire à la Liberté, rienn'oblige les Lois de l'Etat à tirer toutes les conséquences de la Loi morale, et d'autre part, si cette dernière se fonde certes sur laliberté de l'homme, il est très difficile d'en percevoir toute l'étendue des implications.

Ainsi, devant nous replier sur une vision très« technique » de la Justice, nous en arrivons à soumettre la légitimité de la Justice au « consentement des gouvernés ».

Mais,précisément, qu'est ce qui fonde ce libre consentement ? Ou, en d'autres termes, qu'est-ce qui fait que la « Liberté sans la Justice» puisse être perçue comme une véritable contradiction ? Un tel pouvoir de la Justice est-il fondé ?. »

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