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il fait supprimer le parlement et les partis Getulio Dornelles Vargas (1883-1954) fut un grand leader brésilien et l'artisan d'une révolution profonde dans son pays.

Publié le 02/11/2014

Extrait du document

 

En 1930, il est le candidat malheureux des élections présidentielles. L'attente n'est cependant pas longue

 

avant qu'il soit porté au pouvoir à la faveur de la révo-lution de novembre qui sonne le glas de la République des "coronels'. Vargas, s'il se fait des ennemis parmi les propriétaires terriens conservateurs, reçoit le sou¬tien des classes moyennes, des jeunes officiers ré¬formistes, de l'industrie naissante et enfin des masses. Malgré les apparences, les atteintes qu'il porte à la démocratie en supprimant le parlement et les par¬tis, ne sont pas une manifestation fascisante. Il agit ainsi pour couper les ailes aux "coronels" et aux groupes de pression qui les soutiennent. Il faut en effet réduire l'influence des conservateurs, que le système électoral favorise, pour pouvoir mettre en oeuvre une nouvelle politique économique.

Il engage son pays aux côtés des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale mais sa politique populiste et autonomiste n'est pas appréciée de tous. Une cabale est montée contre lui en 1945. Elle démarre après un virulent réquisitoire de l'ambassadeur des Etats-Unis au Brésil. Vargas est déposé.

Le retour des conservateurs au gouvernement se traduit par une catastrophe économique. Le surplus de la ba¬lance commerciale est dilapidé et l'industrialisation est stoppée au profit du développement du secteur agri¬cole. On y voit la main des Etats-Unis qui conservent par la même occasion une domination totale sur un pays dépendant étroitement de sa production de café. Lorsque Vargas retrouve le pouvoir en 1951 à la suite des élections, il se heurte à une vive opposition. Une campagne violente et d'une bassesse peu à l'honneur de ses instigateurs sape la résistance psychologique du Président. Le 24 août 1954, dans un dernier acte sym¬bolique, il se suicide après avoir rédigé son testament

 

politique, le dernier cri d'un homme qui donna sa vie à son peuple.

" (...) Aujourd'hui je me libère pour la vie éternelle. Mais ce peuple dont j'étais l'esclave ne sera plus l' esclave de quiconque. Mon sacrifice restera toujours dans son âme et mon sang sera le prix de son rachat. J'ai lutté contre l'exploitation du Brésil, j'ai lutté pour mon peuple, je vous ai donné ma vie, maintenant je vous oie ma mort..."

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