il fut secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil sous le gouvernement d'Edgar Faure

Léopold Sédar Senghor (1906- ) est un homme d'Etat empreint d'un profond humanisme. Son action à la tête de son pays, même si elle est contestable et con­testée, a toujours été placée sous le signe du libéra­lisme. Loin des tentations dictatoriales sanglantes qui ravagèrent d'autres pays africains, il fut l'homme du compromis et du dialogue. Même si l'UPS (Union pro­gressiste sénégalaise) est devenue, sous son égide, le parti unique, absorbant progressivement tous les autres partis, cette unicité n'a pas impliqué la disparition de la diversité d'opinion.

Senghor jouissait d'un prestige immense grâce à ses écrits et à sa richesse intellectuelle. Cela lui permit de rester au pouvoir de 1960 à 1980, même si, un temps, son autorité fut menacée par Mamadou Dia.

Senghor aurait voulu se réclamer d'une appartenance bi-polaire, à la fois française et africaine (1955) mais, c'était une utopie.

Senghor est également le poète de la négritude. Ses di­verses créations littéraires, Chants d' ombre (1945), Hos­ties noires (1948), Ethiopiques (1956), Nocturnes (1961) ou encore Nuit d'hivernage (1973), sont autant de chants lyriques qui exaltent l'amour de son pays et de ses cou­tumes. Il devint membre de l'Académie française en 1983.