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ils étaient alliés

Publié le 29/10/2014

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Norodom Sihanouk (1922- ) joua un rôle ambigu dans le drame qui frappa le Cambodge (Kampuchea). Opposé à l'intervention des Américains au Viêt-nam, il est néanmoins obligé de faire appel à Lon Nol, un gé­néral proaméricain, pour lutter contre les partisans du Viêt-minh. Son objectif est de préserver l'indépen­dance de son pays en proie à une véritable insurrec­tion des Khmers rouges. Moins d'un an après, en 1970, Lon Nol dépose Norodom Sihanouk alors que celui-ci est en visite à Moscou. Sihanouk n'a plus d'autre recours que de faire cause commune avec les

communistes, représentés par les Khmers rouges au Cambodge.

Après la défaite militaire américaine au Viêt-nam, le Cambodge est abandonné à son sort. Les Khmers rouges prennent Phnom Penh en janvier 1975, après une vaste offensive qui chasse Lon Nol. Sihanouk re­trouve la présidence du pays mais pour un mois seu­lement. Khieu Sampan le remplace peu après, Pol Pot est nommé Premier ministre.

 

Le génocide« commence alors, sans que, semble-t-il, Norodom Sihanouk puisse faire quelque chose pour l'empêcher. En 1979, l'intervention vietnamienne permet d'y mettre fin. Le sinistre régime de Pol Pot a vécu; du moins, c'est ce que l'on pense. Mais le pro­blème de fond n'est pas résolu pour autant. Le pouvoir est divisé. En 1988, Norodom Sihanouk tente de prendre ses distances par rapport aux Khmers rouges mais les négociations avec l'opposition échouent. Lorsque les forces vietnamiennes se retirent à la suite d'un accord signé en 1989, le pays est de nouveau la proie d'une lutte entre les forces régulières et les Khmers rouges. Ces derniers, bien organisés, semblent pouvoir l'emporter. La guerre continue.

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