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indulgents (Révolution française)

Publié le 11/02/2013

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1   PRÉSENTATION

indulgents (Révolution française), révolutionnaires français qui, entre 1793 et 1794, ont contesté le régime de Terreur mené par Maximilien de Robespierre.

L’épithète d’« indulgent « désigne, à partir de l’été 1793, de façon péjorative, les nouveaux modérés des révolutionnaires, également appelés « dantonistes « — le premier à énoncer cette alternative étant le charismatique Georges Danton — ou « nouveaux brissotins « — du nom de Brissot de Warville, révolutionnaire à l’origine du courant modéré des Girondins.

2   LA FACTION MODÉRÉE DES RÉVOLUTIONNAIRES INTRANSIGEANTS

Conventionnel montagnard influent, Georges Danton est partisan d’une politique intransigeante si elle peut préserver les acquis révolutionnaires ; n’a-t-il pas voté la mort du roi, participé à la création du Tribunal révolutionnaire et présidé le Comité de salut public ? Mais ce révolutionnaire intraitable refuse que le sang soit versé inutilement et, en ce sens, conteste la politique de Terreur à outrance réclamée par les « enragés « et les « hébertistes «. À partir de l’automne 1793, il consacre son temps à dénoncer ces radicaux de la Terreur et appelle le gouvernement montagnard à plus de clémence. Ce combat personnel l’oppose de fait à son condisciple de Louis-le-Grand, le grand ordonnateur de la Terreur Maximilien de Robespierre.

Symétrique modérée des hébertistes, le groupe des indulgents est en fait un nébuleux courant d’opposition constitué au sein même des factions les plus révolutionnaires. Certains se reconnaissent dans le discours de Georges Danton par conviction politique, tel le journaliste Camille Desmoulins — un indépendant qui se veut hors des mouvances, factions et politiques — qui dénonce parallèlement la Terreur robespierriste au sein des colonnes du Vieux Cordelier ; d’autres semblent y adhérer par intérêt personnel, comme Fabre d’Églantine qui, soupçonné de profit et de falsification, craint que le couperet de la guillotine ne s’abatte sur sa tête.

3   LES INDULGENTS, VICTIMES DE LA TERREUR « ROBESPIERRISTE «

La rupture entre les « robespierristes « et les « dantonistes « est consommée à la fin de l’année 1793. Par un discours prononcé au club des Jacobins le 8 janvier 1794, Robespierre dénonce toute contestation de sa politique, qu’elle émane des hébertistes radicaux ou des indulgents modérés.

Le 30 mars 1794, sept jours après l’exécution de Jacques René Hébert qui signe la défaite des hébertistes, Robespierre s’en prend aux indulgents qu’il suspecte d’être des ennemis de la République ; Georges Danton, Camille Desmoulins, Fabre d’Églantine et d’autres sont arrêtés. Jugés par le Tribunal révolutionnaire, ils sont condamnés à mort et guillotinés le 16 germinal an II (5 avril 1794).

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