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Isabelle II

Publié le 16/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Isabelle II (1830-1904), reine d’Espagne (1833-1868).

2   L’AFFRONTEMENT AVEC LES CARLISTES

Née à Madrid, Marie-Louise (de son nom de baptême) est la fille de Ferdinand VII d’Espagne et de Marie-Christine de Bourbon Sicile. Selon la pragmatique sanction instituée par Ferdinand VII en 1830 — et qui abroge la séculaire loi salique —, l’infante devient l’héritière présomptive de la couronne.

En septembre 1833, Marie-Louise succède donc à son père à l’âge de trois ans, sous le nom d’Isabelle II. Le royaume plonge alors dans une guerre civile entre les partisans du frère du roi défunt, don Carlos (les carlistes), et ceux d’Isabelle (les cristinos) ; dès 1834, alors que Marie-Christine assume la régence avec l’appui des libéraux, éclate une première insurrection absolutiste. Même si les carlistes sont défaits en 1839, un nouveau courant politique a émergé dans le pays, qui en est déstabilisé durant une grande partie du xixe siècle.

3   ENTRE INSTABILITÉ ET PARFUM DE SCANDALE

Après la régence de Marie-Christine (1833-1840) puis celle du général Bardomero Espartero (1840-1843), un libéral progressiste, Isabelle est déclarée majeure par les modérés du général Manuel Narváez, en juillet 1843. Cependant, dès décembre, la régence revient à nouveau à Marie-Christine qui impose une Constitution censitaire en 1845. En 1846, la jeune reine fait une alliance malheureuse avec son cousin François d’Assise, duc de Cadix, et mène alors une vie scandaleuse auprès de ses nombreux amants. L’un après l’autre, les ministres soucieux d’ordre se rapprochent de la France de la monarchie de Juillet, modèle constitutionnel du texte de 1845. En 1851, un concordat est signé entre le Vatican et la monarchie espagnole, qui règle les relations entre l’Église et l’État. En 1854, un pronunciamiento militaire (coup d’État) chasse la reine mère du pouvoir ; débute alors le réel règne personnel d’Isabelle II.

Entamé sous ces augures critiques, quoique la régence ait apporté le libéralisme et la monarchie constitutionnelle, le règne d’Isabelle est caractérisé par son instabilité. Le pouvoir lui-même est instable, les généraux Narváez et O’Donnell se succédant alternativement aux affaires jusqu’en 1868 ; pour leur part, les carlistes poursuivent leur agitation dans le royaume, notamment entre 1847 et 1850 lors de la deuxième guerre civile ; le mécontentement populaire, mais surtout militaire et politique, est lui aussi grandissant et se traduit par la révolte de juin 1866, réprimée dans le sang. Durant le règne d’Isabelle II cependant, le pays se développe d’un point de vue économique avec la création des premiers chemins de fer et l’exploitation des mines.

En septembre 1868, une nouvelle rébellion menée par les généraux Juan Prim et Francisco Serrano — la « Révolution glorieuse « — détrône Isabelle et la contraint à s’exiler en France. La couronne est alors successivement offerte au prince de Hohenzollern-Sigmaringen (ce qui déclenche la guerre franco-allemande de 1870) puis à Amédée de Savoie, fils du roi Victor-Emmanuel II d’Italie, qui règne sur l’Espagne jusqu’en décembre 1873.

En 1870, Isabelle II se résigne à abdiquer en faveur de son fils, qui accède au trône après la chute de la Ire République espagnole en décembre 1874 sous le nom d’Alphonse XII.

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