Jean de Meung
Publié le 22/02/2012
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Né à Meung-sur-Loire et surnommé Clopinel bien qu'il ne boitât point ; il a laissé des œuvres (Proverbes dora, les Loys des trépassés, Trésor d'Alchimie, traductions de Végèce, de la Consolation de Boèce, des Lettres d'Abailard) qui ont été éclipsées par la suite massive ou plutôt par la nouvelle version, en dix-sept mille vers du Roman de la Rose qui, avec Guillaume de Lorris, n'en comptait que quatre mille. Il a gardé le cadre, mais la délicatesse de l'allégorie fait place à de hardies satires ; des discours, dont certains atteignent trois mille vers, remplacent la sobriété de son prédécesseur ; des personnages nouveaux, étrangers aux romans courtois, font de ce nouveau Renart comme la parodie du premier. Rejetant l'amour courtois de Guillaume de Lorris et l'amour gaulois des fabliaux, Jean de Meung chante l'amour conjugal. Mais il déverse dans son œuvre la masse de ses connaissances avec une telle démesure qu'on admire que l'érudition n'y ait pas étouffé un don puissant vision réaliste.
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