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Jérusalem, prise de

Publié le 07/02/2013

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Jérusalem, prise de, conquête de la ville sainte par les armées chrétiennes qui, lors de la première croisade, avaient pour objectif de délivrer le tombeau du Christ du joug musulman. La ville sainte de Jérusalem est tombée, après plus d’un mois de siège, le 15 juillet 1099.

L’appel à la croisade du pape Urbain II, le 27 novembre 1095, rallie de nombreux chrétiens qui, une fois rassemblés, se mettent en marche vers l’Orient pour libérer les Lieux saints. L’objectif poursuivi est, après une halte à Constantinople, de libérer les villes de Nicée et d’Antioche — cités aux mains des Seldjoukides — avant de reprendre aux musulmans la cité sainte de Jérusalem. À la suite de la difficile prise de Nicée, le long siège d’Antioche (sept mois) décourage les armées chrétiennes qui attendent alors un signe céleste pour assaillir la cité et continuer leur expédition. La vision d’un paysan provençal, Pierre Barthélemy — qui conduit à la découverte du lieu où est conservée la lance ayant percé le Christ en croix — ravive la foi et rend la vigueur aux croisés : ils chargent et libèrent la ville le 3 juin 1098 ; la route est ouverte pour le dernier objectif, la ville sainte de Jérusalem.

En mai 1099, trois ans environ après leur départ, les armées atteignent la Palestine et campent aux portes de Jérusalem, à partir du 7 juin. Le 13 juin, ils lancent un premier assaut qui se solde par un échec, car Jérusalem est une ville fortifiée, difficile à prendre. Les croisés construisent alors des machines de siège (catapultes et tours de bois) et, parallèlement, organisent le 8 juillet une procession solennelle autour de la ville, à l’imitation des Hébreux lors du siège biblique de Jéricho.

Enfin, dans la nuit du 13 au 14 juillet 1099, les troupes prennent la ville d’assaut et pénètrent dans la cité sainte, où de terribles massacres sont perpétrés. Le 15 juillet, après deux jours de carnage, Jérusalem est vidée de ses habitants « infidèles «. Les Sarrasins épargnés sont réquisitionnés pour porter hors des enceintes les cadavres déjà en putréfaction. Pour leur part, les croisés s’installent et, le 17 juillet, les chefs des armées se rencontrent pour décider du statut du territoire « reconquis «. Après que Raymond de Toulouse, désireux de rentrer en Occident, a refusé tout titre de souveraineté, le duc de Lorraine Godefroi de Bouillon est élu souverain du nouveau royaume latin de Jérusalem, titre qu’il décline pour celui, plus humble, d’« avoué du Saint-Sépulcre «.

La prise de Jérusalem a un retentissement considérable dans tout l’Occident ; désormais — et c’est l’objectif des croisades suivantes —, les chrétiens vont chercher à préserver les Lieux saints de toute domination musulmane.

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