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journées des 12 et 14 prairial an I

Publié le 11/02/2013

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1   PRÉSENTATION

journées des 12 et 14 prairial an I, soulèvement du peuple parisien contre la Convention girondine qui a abouti à la proscription des Girondins et à la mise en place du régime montagnard de Maximilien de Robespierre (31 mai–2 juin 1793).

2   LA GIRONDE SUR LA SELLETTE

Les revers militaires de l’armée révolutionnaire (notamment à Neerwinden et à Louvain), la trahison du général Dumouriez qui a rejoint les coalisés en mars 1793, et l’acquittement de Jean-Paul Marat après sa mise en accusation par la Gironde (avril 1793) affaiblissent depuis plusieurs semaines le gouvernement girondin. Aux yeux du peuple révolutionnaire, ce dernier est responsable de tous les maux du moment, et bientôt même de l’invasion qui se précise par les armées coalisées.

Face à la menace d’une guerre civile opposant le gouvernement au peuple sans-culotte, la Gironde obtient de la Plaine la création d’une instance extraordinaire chargée de dénoncer tout complot contre la Convention nationale : le 18 mai est constituée la Commission des Douze, exclusivement composée de Girondins notoires. Dès le 24 mai, elle fait arrêter le radical Jacques Hébert et l’enragé Jean-François Varlet pour incitation au meurtre des « brissotins « (autre appellation des Girondins), puis le communard Claude Dobsent deux jours plus tard. Ces arrestations mobilisent les sections parisiennes, les Montagnards et, plus généralement, le peuple parisien des sans-culottes.

Le 26 mai, Maximilien de Robespierre lance un premier appel à l’insurrection depuis la tribune des Jacobins. Le lendemain, la foule commence à envahir la Convention, appelant à la libération du chef des hébertistes et à la suppression de la commission. Sous la pression, les députés accèdent à ces deux requêtes le lendemain mais, bien que Hébert et Varlet soient libérés, un décret ressuscite la commission. Les jours suivants, les mécontents organisent alors leur insurrection, dont la décision officielle est finalement prise le 29 mai.

3   LA PROSCRIPTION DES GIRONDINS, 31 MAI–2 JUIN 1793

Dans la nuit du 30 au 31 mai 1793, les commissaires des sections parisiennes formant la Commune se réunissent sous la présidence de Jean-François Varlet (remplacé par Claude Dobsent après sa libération le 31). Dans la journée du lendemain, le comité est élargi en un comité central révolutionnaire qui, par une pétition, somme la Convention d’arrêter les Girondins ; il essuie cependant un refus des députés, qui se limitent à voter la suppression de la Commission des Douze.

Le surlendemain, le 2 juin, 80 000 hommes de la Garde nationale investissent l’assemblée sous le commandement provisoire de François Hanriot (jusqu’alors commandant du bataillon de la section des Sans-culottes) alors que la demande d’arrestation des Girondins est réitérée par les insurgés. Sous la menace verbale de Jean-Paul Marat mais également sous celle armée d’Hanriot — qui exhorte ses hommes au combat (« canonniers, à vos pièces ! «) —, l’assemblée cède, établit une liste de noms girondins — dont l’un des critères est d’avoir appartenu à la Commission des Douze — et déclare l’arrestation de 27 députés girondins et de 2 ministres, Étienne Clavière et Lebrun-Tondu. Cependant, nombre de Girondins parviennent à prendre la fuite.

4   CONSÉQUENCES DES JOURNÉES INSURRECTIONNELLES

De fait, l’éviction du gouvernement et la proscription des Girondins laissent libre champ à leurs rivaux les Montagnards pour prendre le contrôle du Comité de salut public, ce qu’ils font le 10 juin. Le 13 juin, Jean-Paul Marat (très actif durant les journées insurrectionnelles) est assassiné par Charlotte Corday, une Girondine venue de Normandie. L’indignation populaire suscitée par ce crime élargit considérablement l’influence des Jacobins qui mettent en place un régime de Terreur. Ainsi débute la Convention montagnarde et la dictature de Robespierre.

De leur côté, bien que proscrits, plusieurs Girondins qui ont pu fuir entrent en rébellion et tentent (vainement) de profiter de la crainte que suscite la perspective d'une dictature parisienne des sans-culottes, pour organiser une insurrection fédéraliste en province. Mais le 31 octobre 1793, l'exécution par les Jacobins de Brissot de Warville, chef des Girondins ou « brissotins «, et de 30 de ses partisans marque définitivement la fin du mouvement girondin.

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