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Juncker, Jean-Claude

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Juncker, Jean-Claude (né en 1954), homme d’État luxembourgeois, devenu Premier ministre et ministre des Finances du grand-duché de Luxembourg en 1995 et président de l’Eurogroupe en 2005.

2 UNE ASCENSION POLITIQUE FULGURANTE

Né à Redange-sur-Attert, dans l’ouest du Luxembourg, Jean-Claude Juncker grandit à Belvaux, où son père est employé dans une des grandes usines sidérurgiques de la région. Diplômé en droit de l’université de Strasbourg (1979), il devient avocat en 1980 mais n’exerce pas en tant que tel.

Membre du Parti chrétien-social (Chrëschtlech Sozial Vollekspartei, PCS/CSV) à partir de 1974, il en devient le secrétaire parlementaire en 1979. Dès 1982, appuyé par le ministre des Finances Jacques Santer, il est nommé, à moins de 28 ans, secrétaire d’État au Travail et à la Sécurité sociale dans le gouvernement de Pierre Werner. Élu député en 1984, il est nommé ministre du Travail et ministre délégué au Budget dans le premier gouvernement de Jacques Santer. Cette fonction lui permet d’occuper une place privilégiée lors de la présidence luxembourgeoise du Conseil des Communautés européennes en 1985 ; son admiration pour les pères fondateurs de l’Union européenne rejoint dès lors son engagement résolument pro-européen.

Après les élections législatives de 1989, Jean-Claude Juncker est nommé ministre des Finances et ministre du Travail. Passage obligé de tous les futurs Premiers ministres luxembourgeois, cette fonction lui assure une reconnaissance internationale en lui permettant d’être l’un des principaux artisans du traité de Maastricht, notamment du volet touchant à l’Union économique et monétaire (UEM). En politique intérieure, il est l’auteur d’une vaste réforme fiscale qui entre en vigueur le 1er janvier 1993.

3 UN PREMIER MINISTRE DÉMOCRATE-CHRÉTIEN ET PRO-EUROPÉEN

Entre janvier 1990 et février 1995, Jean-Claude Juncker préside le Parti chrétien-social. Réélu au Parlement en 1994, il conserve ses fonctions de ministre des Finances et ministre du Travail. Il prend la direction du gouvernement le 20 janvier 1995 à la suite de la nomination du Premier ministre Jacques Santer à la présidence de la Commission européenne. Il assure également les fonctions de ministre des Finances, ministre du Travail et de l’Emploi et ministre du Trésor.

En juin 1999, à l’issue d’une nouvelle victoire du Parti chrétien-social aux élections législatives, Jean-Claude Juncker est reconduit comme Premier ministre d’un gouvernement de coalition entre le Parti chrétien-social et le Parti démocrate (Demokratesch Partei, PD/DP) qui met fin à celle qui réunissait depuis quinze ans le Parti chrétien-social et le Parti ouvrier socialiste luxembourgeois (Lëtzebuerger Sozialistesch Arbechterpartei, POSL/LSAP). Jean-Claude Juncker est également ministre des Finances et des Communications.

À l’issue des élections de 2004, il est reconduit dans ses fonctions de Premier ministre, ministre d’État et ministre des Finances tandis qu’il remporte un score personnel record aux élections européennes (scrutin européen et scrutin législatif se tiennent le même jour au Luxembourg). Son gouvernement réunit à nouveau le Parti chrétien-social et le Parti ouvrier socialiste luxembourgeois. Pressé par de nombreux dirigeants européens d’accepter la présidence de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker se tient à sa promesse électorale de rester Premier ministre en cas de victoire

Il est toutefois très présent sur la scène européenne à l’occasion de la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne, de janvier à juin 2005, et obtient plusieurs succès comme la réforme du Pacte de stabilité et de croissance [PSC] et la relance de la stratégie dite « de Lisbonne «, définie en 2000 et visant à faire de l’UE l’économie la plus compétitive et la plus dynamique du monde en dix ans. Mais cet européen convaincu doit également faire face aux résultats négatifs des référendums sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe en France et aux Pays-Bas, puis à l’échec du Conseil européen de juin 2005 sur le budget de l’Union élargie. Dans un contexte de doute quant à l’avenir du texte constitutionnel, le référendum sur la Constitution européenne est maintenu au Luxembourg. Il se déroule au mois de juillet 2005 et 56,52 p. 100 des électeurs se prononcent en faveur de sa ratification.

4 LE PREMIER PRÉSIDENT PERMANENT DE L’EUROGROUPE

Quelques semaines après avoir refusé de briguer la présidence de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker est élu président de l’Eurogroupe par les ministres des Finances des treize pays de la zone euro pour un mandat de deux ans renouvelable, à compter du 1er janvier 2005. Plus ancien dirigeant européen en exercice, notamment le dernier à être encore aux affaires parmi ceux qui ont négocié le traité de Maastricht en 1991, il a eu l’occasion de jouer un rôle de médiateur déterminant entre la France et l’Allemagne, les deux grands voisins du Luxembourg, au sujet de la rédaction du pacte de stabilité en 1995-1996. En 2003 il a en outre évité un vote majoritaire en faveur de sanctions à l’égard de ces deux pays pour violation dudit pacte de stabilité. N’ayant aucune existence légale, l’Eurogroupe est une instance informelle qui réunit mensuellement les ministres des Finances de la zone euro, mais où se prennent toutes les décisions concernant la monnaie unique. Présidé jusqu’alors par le ministre des Finances du pays membre exerçant la présidence semestrielle de l’UE, l’Eurogroupe, créé en 1997 lors du Conseil européen de Luxembourg, a désormais et pour la première fois un président permanent. En septembre 2006, Jean-Claude Juncker est reconduit dans ses fonctions de président pour un mandat de deux ans.

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