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Juvénal - mythologie

Publié le 23/09/2018

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Juvénal (Decimus Junius Juvenalis, apogée au début du 11e s. apr. J.-C.). Le plus grand poète satirique latin. Il naquit à Aquinum (dans le Latium sur la Via Latina), mais en dehors de cela on ne sait pas grand-chose de sa vie. On a trouvé deux inscriptions (aujourd’hui perdues) de cette cité qui se réfèrent peut-être à lui ; si tel est le cas, il aurait servi dans l’armée (c’est le commencement d’une carrière officielle) et occupé une magistrature locale. Le poète Martial, son jeune contemporain, lui

a adressé trois épigrammes. Les diverses vies anciennes de Juvénal qui nous sont parvenues sont tardives, parfois contradictoires et probablement peu fiables. Elles s’accordent à peu près en évoquant une période de bannissement, due à une offense envers l’acteur Pâris, un favori de l’empereur Domitien ; une de ces vies précise également qu’il pratiqua la déclamation jusqu’à un âge moyen (Martial le dit facundus, «éloquent»). Si l’on prend au pied de la lettre ce que Juvénal dit dans ses Satires, il faut croire qu’il a été pauvre à un certain moment puis qu’il a acheté une ferme à Tibur (Tivoli), qu’il pouvait offrir l’hospitalité dans sa maison à Rome et qu’il avait visité l’Égypte. Ses seize satires, dont la dernière s’interrompt brutalement, sont groupées en cinq livres. Des indications internes suggèrent qu’elles ont été publiées entre environ 110 et

 

peu après 127, sous les règnes paisibles de Trajan et d’Hadrien qui suivirent la mort de Domitien en 96.

 

Les Satires sont remarquables par leur humour amer, ironique, leur puissance d’invective, leurs épigrammes impitoyables, leur sympathie pour les pauvres ainsi que leur pessimisme exacerbé. Juvénal proclame que Lucilius et Horace sont ses maîtres, mais il n’a rien du tendre humour et de la douce ironie de ce dernier. L’extravagance de ses haines absolues et de ses condamnations est très efficace en tant que rhétorique, mais considérée comme l’expression de sentiments personnels, c’est la marque d’un esprit profondément aigri. Sa qualité majeure réside dans l’évocation pittoresque de la vie romaine en quelques phrases denses.

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