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Kangxi

Publié le 10/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Kangxi, (1654-1722), deuxième empereur (1661-1722) de la dynastie sino-mandchoue des Qing.

2   UN SOUVERAIN HABILE

Xuanye (le futur empereur Kangxi) a 7 ans lorsqu’il monte sur le trône en 1661. À l’âge de 13 ans, sur les conseils de sa grand-mère, l’impératrice douairière Xiaozhuang, il parvient à congédier habilement les régents qui le surveillent et administre dès lors lui-même son empire. Il se montre très vite expert en relations publiques et s’efforce de gagner la bienveillance d’un peuple chinois souvent hostile à la domination mandchoue, tout en réprimant avec fermeté toute velléité de révolte. C’est ainsi qu’il mate la rébellion des Trois Feudataires (1673-1681) des provinces du Quangdong, du Fujian et du Yunnan. Parallèlement, il négocie avec la Russie les frontières de la Chine sur le fleuve Amour (traité de Nertchinsk, 1689) et entreprend (en grand apparat et entouré d’une suite imposante) six tournées d’inspection dans les régions du Bas Yangzi, berceau de la culture chinoise. Ces visites lui permettent de se familiariser avec les conditions de vie locales, de réaffirmer son autorité auprès des responsables locaux et de manifester publiquement l’intérêt qu’il porte à l’ensemble de son peuple.

3   LE GARDIEN DES TRADITIONS

Kangxi se fait également le protecteur des religions, notamment du bouddhisme tibétain et du confucianisme. En 1670, il édicte 16 maximes fondées sur les enseignements de Confucius. Il ordonne à ses fonctionnaires d’en faire la lecture et de les commenter au cours des réunions de village. Par ces maximes, qui exhortent notamment au respect des valeurs familiales et des ancêtres, à la générosité, à la frugalité, au labeur et au paiement de l’impôt, l’empereur Kangxi entend montrer que, en dépit de son origine mandchoue, il s’acquitte en homme de culture et de vertu de son mandat de Fils du Ciel et qu’il reste un fidèle gardien des traditions de la nation Han. Dans le même temps, en tant que maître du calendrier (mandat également dévolu au souverain), il s’entoure des conseils de missionnaires jésuites (Ferdinand Verbiest, Tomás Pereira), dont le fascinent les connaissances scientifiques et qu’il nomme successivement à la tête du Bureau d’astronomie impérial.

4   UN EMPEREUR LETTRÉ

Pour gagner à sa cause les mandarins, indispensables au fonctionnement de l’administration, l’empereur Kangxi lance plusieurs projets littéraires ambitieux. En 1679, il organise un concours spécial pour le recrutement de cinquante lettrés qui se voient confier la rédaction d’une Histoire de la dynastie Ming. Il commande également un dictionnaire (Kangxi zidian) contenant près de 50 000 entrées, ainsi qu’une encyclopédie de 5 000 volumes (Gujin tushu jichen), qui sera publiée quelque temps après sa mort. Flattés d’avoir été choisis pour contribuer à la réalisation de ces grands projets, les érudits chinois en oublient de ce fait leurs griefs à l’égard des envahisseurs mandchous.

Kangxi fait également entreprendre un relevé cartographique de l’Empire chinois, dont il confie la direction au père jésuite français Pierre Jartoux. La carte correspondante est dressée entre 1709 et 1718 et donne lieu à la publication du premier Atlas cartographique de la Chine (Hangyu Quanlatu), qui sera gravé sur plaques de cuivre par Matteo Ripa (missionnaire napolitain). La promotion de ces divers projets permet à Kangxi d’afficher non seulement son adhésion aux valeurs culturelles chinoises et la maîtrise qu’il en a, mais aussi son éclectisme culturel, et d’afficher de surcroît une supériorité sur les empereurs qui l’ont précédé sur le trône, ainsi qu’un rayonnement qui dépassera les frontières et que Louis XIV en personne lui enviera.

L’empereur Kangxi meurt après avoir choisi pour lui succéder le prince Yingzhen, son onzième fils, qui sera intronisé en 1723 sous le nom de Yongzhen.

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