Khorsabad
Publié le 13/04/2013
Extrait du document
1 | PRÉSENTATION |
Khorsabad, site archéologique de l’ancienne Dur-Sharrukin, capitale de l’Assyrie, édifiée de 713 à 707 av. J.-C., aujourd’hui en Irak.
2 | DUR-SHARRUKIN, LA CITÉ ANTIQUE |
Ville construite par la volonté du roi Sargon II, Dur-Sharrukin (« le mur de Sargon «) témoigne de l’existence d’un urbanisme dont s’est inspiré Hippodamos de Milet au ve siècle av. J.-C. Le matériau essentiel est la brique séchée au soleil ; la pierre n’est guère utilisée que pour certains bâtiments de prestige et pour les fondations. Les murs de l’enceinte et des principaux bâtiments, très épais à la base, sont dépourvus de fenêtres, car le matériau est fragile. Ce sont probablement des prisonniers de guerre qui ont construit cette ville dont l’activité a duré moins de dix ans.
L’abandon de Dur-Sharrukin à la mort de Sargon II explique le remarquable état de conservation du site.
3 | KHORSABAD, LE SITE ARCHÉOLOGIQUE |
En 1843, des fouilles archéologiques menées par Paul Émile Botta mettent au jour, à 15 km au nord de Mossoul, les vestiges d’une enceinte large et haute de quelque 20 m, presque quadrangulaire (1 800 m sur 1 700 m environ). Celle-ci entourait notamment deux palais, dont le plus important, jouxtant la tour à étages caractéristique des villes de Mésopotamie, a été érigé au sommet d’une citadelle, elle-même ceinte de murs. Sept portes fortifiées permettaient de pénétrer dans la ville, où les traces de nombreuses constructions (palais, temples, demeures) ont été identifiées.
Dur-Sharrukin donne une idée de la grandeur des monarques mésopotamiens, véritables dieux vivants dont le palais est aussi le temple. Les taureaux colossaux à tête humaine, avec leurs cinq pattes pour pouvoir être regardés de face et de profil, gardent les portes du palais, et leur masse de gypse dépasse 4 m de haut. Trois étages de la ziggourat sont conservés, et quelque deux cents pièces ont été reconnues dans l’enchevêtrement du bâtiment principal. L’intérieur de la cité est décoré de frises en brique émaillée, de bas-reliefs et de fresques. Le roi, grand conquérant, exhibait dans sa ville les symboles à la fois religieux, économiques et politiques de sa puissance.