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Koryo, dynastie

Publié le 07/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Koryo, dynastie, dynastie coréenne fondée en 918 par Wang Kon qui établit un royaume coréen unifié sur toute la péninsule en 935. Sa capitale était Songdo (actuelle Kaesong). Assimilant les adversaires des anciens royaumes coréens, la Corée des Koryo s’étendit jusqu’au fleuve Yalu au nord et combattit la dynastie Liao qui régnait sur les tribus khitans de Mandchourie. L’affrontement avec les Liao dura plus d’un siècle, jusqu’au moment où les Koryo réussirent à conclure une paix durable en 1122.

2   GOUVERNEMENT ET ADMINISTRATION

La Corée adopta le système administratif des Tang et le confucianisme. Néanmoins, l’établissement d’une bureaucratie efficace prit du temps et le processus de confucianisation ne fut pas achevé avant le XVe siècle. Le gouvernement fut divisé en quatre bureaux : le secrétariat royal qui rédigeait les ordres et les décrets, la chancellerie qui les enregistrait et le Conseil d’État (Sangsosong) qui regroupait les ministères et les faisait appliquer. Le quatrième, et le plus important, était le Conseil privé (Chungch’uwon) qui prenait les décisions politiques. Cette structuration se révéla en règle générale très efficace. Le royaume fut divisé en un district royal et dix provinces. Il y eut trois capitales : Tonggyong (Kyongju), la capitale de l’Est, Namgyong (Séoul), la capitale du Sud, et Songdo (Kaegyong). Sur le plan religieux, la Corée des Koryo favorisa le bouddhisme.

3   STRUCTURES SOCIALES ET ÉCONOMIQUES

L’adoption du confucianisme amena à la division de la société en quatre classes hierarchisées. La première comprenait le clan royal et ses branches collatérales, la bureaucratie civile, les militaires de haut rang et les élites provinciales. Le second groupe comprenait les fonctionnaires du palais, les bureaucrates et les militaires de rang inférieur ; le troisième groupe, les roturiers exerçant le droit, la médecine, les mathématiques et les propriétaires fonciers. La quatrième classe regroupait le reste des hommes libres, les paysans, les artisans et les marchands.

Pays essentiellement agricole, la Corée connut sous les Koryo deux types de propriété : une propriété d’État et une propriété privée. L’État concédait la terre à vie ou héréditairement à une famille, qui la mettait en faire-valoir indirect, métayage et fermage. La propriété paysanne souffrit du mode de passation des terres : une stricte égalité faisait que les propriétés étaient divisées entre tous les enfants. Nombre de propriétés cessèrent d’être rentables. Ce phénomène profita au développement de la propriété foncière de la noblesse, et fit que, à la fin de la dynastie, des dizaines de milliers de paysans libres étaient redevenus des serfs attachés à la terre. Il fut naturellement à l’origine d’innombrables révoltes paysannes.

Sous les Koryo, l’art coréen s’épanouit. Aux XIe et XIIe siècles, la grande tradition coréenne des poteries de céladon gris-vert fut encore perfectionnée. Il y eut aussi un développement notable de la sculpture et des temples bouddhistes, ainsi que de la poésie et de la prose. Au milieu du XIIIe siècle, le canon bouddhiste, le Tripitaka Koreana (Taejanggyong), fut gravé sur des plaques en bois toujours conservées au temple Haein, près de Taegu.

Bien que la Corée des Koryo se fût unifiée par la force, et qu’elle fût périodiquement menacée par des invasions venues du nord, d’abord par les Liao puis par la dynastie mandchoue Jin d’origine Jürchet, l’administration fut dominée pendant les deux premiers siècles par une aristocratie civile et le clergé bouddhiste. Cette situation provoqua une rébellion des militaires en 1196, menée par le général Ch’oe Ch’ung-hon qui s’empara du pouvoir et ne laissa plus au monarque qu’un rôle minime. Le gouvernement militaire survécut à son fondateur et resta en place pendant soixante ans. Durant cette période, il dut réprimer des révoltes paysannes.

En 1231, l’Empire mongol envahit la Corée, mais les Koryo résistèrent pendant trente ans. En 1259, la Corée devint vassale des Mongols. L’impact fut désastreux pour la Corée, qui dut payer des tributs très lourds : en 1254, 200 000 Coréens furent emmenés en Chine comme prisonniers ; en 1274 et en 1281, la Corée dut fournir aux Mongols 900 navires et 30 000 hommes, en prévision de l’invasion future du Japon.

Au siècle suivant, l’agriculture prospéra à nouveau, mais toujours au bénéfice de cette « noblesse d’État « des grands propriétaires terriens. La noblesse finit par posséder tellement de terres, que les bureaucrates et les militaires de mérite ne pouvaient plus être récompensés. En 1392, un groupe de bureaucrates, frustrés de ne pouvoir obtenir des terres et mécontents de leur statut, s’associa au général Yi Song-gye et renversa la dynastie Koryo, la remplaçant par la dynastie Yi.

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