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La cour de Sceaux. La duchesse du Maine.

Publié le 17/01/2022

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La cour de Sceaux est particulièrement frivole ; elle représente ce besoin de divertissement qui s'empara de la société aux approches de la Régence. La duchesse du Maine est la petite-fille du grand Condé. Elle avait épousé le duc du Maine en 1692. Elle rêva d'un avenir de grandeur et d'action politique. En attendant, elle tint dans son château de Sceaux une petite cour, sorte de Versailles en miniature et qui fait avec le Versailles de Louis XIV un pénible contraste. Tandis que le règne s'achève tristement au milieu des malheurs publics et des deuils privés, on ne songe, dans le vallon de Sceaux, qu'aux fêtes et aux amusements. La duchesse, spirituelle et lettrée, étonne par son activité, sa fièvre de mouvement, sa "démonerie" ; elle joue la comédie, s'avise à chaque heure d'une idée nouvelle, ajoute les nuits aux jours. Malézieu, bel esprit à teinture de science, était l'organisateur des fêtes de cette petite cour, où l'on rencontre Chaulieu et La Fare, Fontenelle et Voltaire.
Mile Delaunay, femme de chambre de la duchesse et qui eut beaucoup à souffrir auprès d'elle, a tracé, lorsqu'elle fut devenue Mme de Staal, un tableau piquant de cette société. Les Mémoires de Madame de Staal-Delaunay se recommandent par l'aisance du récit et la limpidité du style.

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