La dionée gobe-mouches, on l'appelle aussi attrape-mouches, est une plante piège du type actif

Plante carnivore représentant le type à limbe pliant, voisine du genre Drosera, mais vivant en Caroline, dans l'est des Etats-Unis. Elle aussi limitée aux marais tourbeux. Si l'on voulait comparer le mécanisme de ce piège, il suffirait d'observer, chez nous, l'Aldrovandia vesiculosa, plus petite de taille, il est vrai, et seule de son espèce. Elle se rencontre néanmoins dans l'Hindoustan et en Australie. La dionée a des feuilles tactiles qui peuvent se replier, ce qui se désigne sous le terme de séismonastie, c'est le mouvement rapide d'un organe végétal, en réponse à un choc ou à un contact. On comprend ainsi les expressions de piège actif ou mécanique qui sous-entendent un mouvement de la plante, contrairement aux plantes du type pièges passifs (glu et cavité). On verra d'ailleurs qu'il y a des plantes qui usent des deux méthodes. Les deux moitiés du limbe foliaire sont en forme de lobes, le pétiole est large et aplati. Ces deux moitiés de feuille, lorsque leurs soies tactiles sont sensibilisées par un contact, ou encore par l'effet d'un quelconque excitant chimique, se replient autour de la nervure médiane, un peu comme une charnière. Le bord .dentelé des feuilles fait office de grille, la fuite de la proie est impossible. Des glandes placées sur la face supérieure de la feuille sécrètent un produit qui permet à la plante de digérer l'insecte; là aussi, il ne restera que la chitine. Selon des notions, par trop longues à donner dans le moment présent, il est loisible de penser que cette plante utilise cet aliment azoté en guise de complément et pour remédier à la pauvreté en azote des sols sur lesquels elle est appelée à se développer. Le problème de la digestion des plantes carnivores fera l'objet d'une étude en soi, l'action enzymatique. On dit, par ailleurs, que le régime insectivore ne leur est pas indispensable. Ce qui est sûr, c'est qu'il est difficile d'en déterminer l'importance.