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La nébuleuse Mégret

Publié le 17/01/2022

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15 mars 1998 - Le sol, certains jours, semble se dérober sous vos pas. En juin 1995, Bruno Mégret a connu ce vertige. Il venait de perdre les élections municipales à Vitrolles, alors que ses amis Daniel Simonpieri et Jean-Marie Le Chevallier avaient gagné les mairies de Marignane et de Toulon et Jacques Bompard emporté celle d'Orange. Faute d'argent, il avait dû interrompre brusquement l'aventure du Français, un quotidien qu'il avait lancé en octobre 1994 pour jeter un pont entre l'extrême droite et la droite classique : une pièce-maîtresse dans la " guerre " politique et culturelle qu'il souhaitait mener. Dans l'aventure du Français, Bruno Mégret ne s'était pas fait que des amis, notamment du côté de Présent, le quotidien catholique traditionaliste. Pendant l'été, Samuel Maréchal, le directeur du Front national de la jeunesse, était parvenu, à imposer à son beau-père, Jean-Marie Le Pen, son " ni droite, ni gauche : Français " inspiré de Doriot. Il avait ainsi fait de ce slogan électoral un choix stratégique, au grand dam de M. Mégret. Enfin, fatigué de ses fonctions de secrétaire général, Carl Lang avait jeté l'éponge. A " l'université d'été" du Front national, fin août à Toulon, M. Mégret paraissait bien seul, même si quelques-uns de ses amis ou de ses proches collaborateurs - Jean-Yves Le Gallou, " patron " du groupe au conseil régional d'Ile-de-France, ainsi que le secrétaire départemental de la Seine-Saint-Denis, Frank Timmermans, et le jeune Philippe Olivier, un des pivots de la délégation générale - s'étaient portés candidats au poste de secrétaire général. En fait, la situation était telle qu'il aurait songé alors, dit-on, à repartir vers son métier d'ingénieur des ponts et chaussées. Une poignée d'amis proches l'aidèrent à passer le cap. Parmi eux, le mentor de longue date, de l'époque du RPR, du Club de l'Horloge et des CAR (comités d'action républicaine), Jean-Claude Bardet, secrétaire départemental de Meurthe-et-Moselle, ainsi que Philippe Colombani, le compagnon - avec le directeur du cabinet de M. Mégret, Damien Bariller - dans l'aventure du Français. Il y eut aussi cette vague de secrétaires départementaux qui, las des conflits entre secrétariat et délégation générale, décidèrent, fin septembre 1995, de signer une pétition pour réclamer une seule direction à la tête du parti, formule préconisée par M. Mégret. Le congrès de Strasbourg, en mars 1997, est l'aboutissement de leurs efforts. M. Mégret et ses proches sont élus très confortablement au comité central. Le mois précédent, les élections de Vitrolles ayant été annulées, le délégué général est parvenu à faire élire sa femme comme maire. Depuis, tout semble lui sourire : fin décembre, M. Le Pen reconnaît les qualités de son second. Lors des élections régionales et cantonales, c'est sa méthode de " séduction " qui est adoptée par le bureau politique et appliquée par tous au sein du parti. Le résultat escompté est obtenu : la droite se déchire entre partisans et adversaires d'accords avec le Front national. Dès la nomination de M. Gollnisch, un des principaux adversaires de M. Mégret au sein du parti, à la tête du secrétariat général, le 10 octobre 1995, Bruno Mégret et son équipe se sont mis au travail. La délégation générale a été réorganisée, avec pour mission de transformer le Front national en parti de gouvernement et de le rendre crédible sur le plan théorique et pratique. Si la responsabilité des fédérations lui échappe, il garde cependant un contact direct avec elles par le biais de la délégation à la formation, confiée à Philippe Colombani. Parallèlement, Bruno Mégret continue de tisser sa toile en Provence, surtout dans les Bouches-du-Rhône, où il confie la conquête puis la gestion de la ville de Vitrolles à Hubert Fayard. Celui-ci venait de perdre son travail quand le délégué général, séduit par ses capacités de travail et son sens de l'organisation, l'a fait venir de la Haute-Loire, où il était secrétaire départemental depuis 1988. Le hasard et l'amitié ont forgé l'équipe Mégret. On y trouve de nombreux jeunes pour qui il incarne " la modernisation du parti " , " la rupture avec les éternelles références au passé " . Tous ces jeunes rendent hommage à son esprit d'organisation, sa " force de travail " . Chacun évoque sa " capacité d'écoute " , " la liberté d'action " qu'il accorde : car le délégué général " délègue " et sait décider " quand il faut " . Sa devise n'est-elle pas : " Ne pas faire, faire faire, ne pas laisser faire " ? Ils se reconnaissent dans le tournant " social " , la mise en cause de l'ultra-libéralisme et le combat culturel, autant de thèmes défendus par Bruno Mégret. On y trouve aussi les vieux amis, ceux qui l'ont aidé à faire ses premiers pas en politique : Jean-Claude Bardet, Yvan Blot et Le Gallou. Des trois, Jean-Claude Bardet, cinquante-sept ans, a été et reste l'ami le plus intime. Directeur - en partance - des relations humaines du laboratoire pharmaceutique Beaufour, ce Nancéien a fait ses classes dans les rangs de l'OAS et à la Fédération des étudiants nationalistes. Un temps membre du cabinet de René Tomasini, ministre du général de Gaulle, il a brièvement collaboré au service des élections de l'UDR, dont il ne partageait pas les idées. Il préfère fréquenter les milieux de la " nouvelle droite " : le Club de l'Horloge, qui fait la liaison entre la droite classique et l'extrême droite, ainsi que le Grece (Groupement d'étude et de recherche pour la civilisation européenne), dont il a été secrétaire général adjoint. Il passe pour avoir largement contribué à la formation culturelle et politique de M. Mégret. Cela lui vaut d'ailleurs le surnom de Gepetto, le " père " du pantin Pinocchio. Quoi qu'il en soit, il n'a jamais quitté Bruno Mégret et a largement contribué à la création des CAR, sous le pseudonyme d'Apremont. Yvan Blot et Jean-Yves Le Gallou estimaient que leurs amis se fourvoyaient : ils plaidaient pour continuer " l'entrisme " dans les partis traditionnels. C'est M. Blot, cinquante ans, qui a mis les deux hommes en contact. A l'époque, M. Blot est au comité central du RPR, où il reprend les positions du Club de l'Horloge dont il est président. Il fréquente le Grece et passe pour être l'un des principaux théoriciens de la " nouvelle droite " . C'est au commissariat du Plan qu'il remarque M. Mégret. M. Le Gallou, autre haut fonctionnaire, fait partie des fondateurs du Club de l'Horloge, mais milite, lui, au Parti républicain, dont il sera membre du comité directeur avant d'être le premier à rejoindre, en 1985, le Front national. Lui aussi a été responsable du Grece. Ses enfants ont appartenu au mouvement scout Europe-Jeunesse, qui utilise des symboles et rituels identiques à ceux des SS, tout en exaltant la race et le sang. De très nombreux membres de l'équipe Mégret ont fréquenté le Grece : Françoise Monestier, secrétaire du Centre d'études et d'analyse (CEA) et du Groupe d'action parlementaire (GAP) ; Denis Daude, responsable administratif de l'école des cadres et de l'institut de formation national ; Damien Bariller, son poulain dans les Bouches-du-Rhône ; et surtout Pierre Vial, le président de l'association Terre et peuple. Cofondateur du Grece, enseignant à l'université Lyon-III, Pierre Vial a fait son apprentissage dans les mouvements les plus durs de l'extrême droite. Lui et ses amis forment une génération d'extrémistes de droite qui s'est détachée des tendances groupusculaires, recherchant sa modernité dans les références plus " celtiques " et " indo-européennes " que dans les valeurs de l'extrême droite traditionnelle française. M. Mégret lui-même n'a jamais fait partie du Grece, mais on retrouve chez lui de nombreux thèmes chers à cette mouvance : l'anti-américanisme, l'option sociale, la référence à un différentialisme plus culturel que racial... En fait, ses proches préfèrent souligner l'influence du Club de l'Horloge et celle des CAR. Aujourd'hui, M. Bardet continue de conseiller M. Mégret. M. Blot, qui ne partage pas les idées de M. Mégret sur le plan économique et social, dirige cependant la délégation nationale aux études et le CEA. Il donne régulièrement au délégué général, mais aussi à M. Le Pen, des notes d'analyse idéologique et stratégique. M. Le Gallou, qui s'est toujours tenu en retrait des autres, s'investit au conseil régional d'Ile-de-France. Il occupe les fonctions de secrétaire national aux élus, un poste qui lui permet de travailler avec le secrétariat et la délégation générale pour la formation, comme M. Timmermans, trente-huit ans, ami de fraîche date de Bruno Mégret et secrétaire national aux fédérations. Ancien responsable du syndicat CGC, il est passé à Ordre nouveau avant de rejoindre le Front national en 1973. Quant à Philippe Colombani, ancien militant monarchiste à Aspects de la France et auteur, sous le pseudonyme d'Aramis, de dessins violents (l'un d'eux représentait Laurent Fabius en vampire), il assure la formation des cadres. Tout responsable de l'appareil doit passer au moins une fois par ses services pour acquérir une formation idéologique et pratique. M. Bariller, trente et un ans, est un pilier de la délégation générale. C'est M. Le Gallou qui l'a signalé à M. Mégret, qui cherchait un homme neuf pour l'aider notamment à préparer discours et textes. Titulaire d'une maîtrise d'histoire et d'un DEUG de philosophie, il était responsable du FNJ d'Aix-en-Provence. Il s'était lié d'amitié avec les jumeaux Olivier, Jacques et Philippe, trente-cinq ans, à la faculté d'Aix. C'est Philippe qui l'a présenté à M. Le Gallou, dont il était l'assistant. Aujourd'hui, M. Bariller cumule les fonctions de directeur du cabinet de M. Mégret et celui de délégué national aux éditions. Il veille à la publication de Français d'abord, l'organe du parti. Il anime le secteur éditions, qui a vu la création, à coté des Editions nationales, de deux maisons de vente par correspondance, Durandal et DEFI, qui devraient renflouer les caisses. C'est Christophe Dungelhoff, actionnaire et dépositaire du titre Le Français, ancien responsable FNJ à Aix, qui a repris les fonctions d'assistant que M. Bariller occupait auprès de M. Mégret. La " bande des Aixois " est également représentée à Vitrolles avec, notamment, Anne-Marie Charlot, une proche collaboratrice de Bruno Mégret et le mari de celle-ci, André Nouar, l'adjoint chargé des finances. M. Bariller a contribué à la nomination de Jacques Olivier à la tête de la délégation nationale aux campagnes et de l'atelier de production de la cellule argumentaire. Il se félicite de voir Philippe Olivier à la tête de l'importante délégation nationale au développement. Celle-ci comprend la cellule de soutien aux campagnes, la coordination des actions catégorielles et la cellule des actions de proximité dirigée par Gilles Pennelle, trente-cinq ans, enseignant, secrétaire départemental de la Seine-Maritime. De cette délégation sont parties toutes les offensives syndicales et les actions en direction des locataires des HLM... Là sont aussi concoctés les " kits " proposant des modèles d'actions locales, dont le but est de montrer concrètement, à l'occasion d'une délocalisation, d'un fait divers ou d'une opération politique, que le Front national existe. Aujourd'hui, rien de ce qui est essentiel au sein du parti n'échappe au délégué général. Même le matériel de campagne électorale dépend de ses services. L'imprimeur et éditeur Fernand Le Rachinel veille au grain. Parmi les amitiés ou relations tissées au fil des ans figurent encore Mireille d'Ornano, présidente de Fraternité française et marraine du fils de Bruno Mégret ; Bertrand Robert, un ancien d'Ordre nouveau, conseiller régional d'Ile-de-France ; Walleyrand de Saint-Just, l'avocat de l'Agrif (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne) ; Philippe Chapron, que Bruno Mégret vient de faire élire conseiller régional de Basse-Normandie et auquel il a confié son propre service de sécurité. Le délégué général, qui est à présent l'homme fort du Front national, peut également compter sur des cercles de relations hors du parti. Des personnes rencontrées au Club de l'Horloge, aux CAR, amis aussi des amis d'amis ou tout simplement des personnalités qui viennent lui proposer ses services. Parmi eux " Y " , gestionnaire, qui ne parle qu'à visage couvert et qui travaille dans l'ombre à promouvoir M. Mégret de façon à être prêt, " le jour venu " , à épauler ce dernier à l'intérieur ou à l'extérieur du Front national. CHRISTIANE CHOMBEAU Le Monde du 28 avril 1998

« formation culturelle et politique de M.

Mégret.

Cela lui vaut d'ailleurs le surnom de Gepetto, le " père " du pantin Pinocchio.

Quoiqu'il en soit, il n'a jamais quitté Bruno Mégret et a largement contribué à la création des CAR, sous le pseudonyme d'Apremont.Yvan Blot et Jean-Yves Le Gallou estimaient que leurs amis se fourvoyaient : ils plaidaient pour continuer " l'entrisme " dans lespartis traditionnels. C'est M.

Blot, cinquante ans, qui a mis les deux hommes en contact.

A l'époque, M.

Blot est au comité central du RPR, où ilreprend les positions du Club de l'Horloge dont il est président.

Il fréquente le Grece et passe pour être l'un des principauxthéoriciens de la " nouvelle droite " .

C'est au commissariat du Plan qu'il remarque M.

Mégret.

M.

Le Gallou, autre hautfonctionnaire, fait partie des fondateurs du Club de l'Horloge, mais milite, lui, au Parti républicain, dont il sera membre du comitédirecteur avant d'être le premier à rejoindre, en 1985, le Front national.

Lui aussi a été responsable du Grece.

Ses enfants ontappartenu au mouvement scout Europe-Jeunesse, qui utilise des symboles et rituels identiques à ceux des SS, tout en exaltant larace et le sang.

De très nombreux membres de l'équipe Mégret ont fréquenté le Grece : Françoise Monestier, secrétaire duCentre d'études et d'analyse (CEA) et du Groupe d'action parlementaire (GAP) ; Denis Daude, responsable administratif del'école des cadres et de l'institut de formation national ; Damien Bariller, son poulain dans les Bouches-du-Rhône ; et surtoutPierre Vial, le président de l'association Terre et peuple.

Cofondateur du Grece, enseignant à l'université Lyon-III, Pierre Vial afait son apprentissage dans les mouvements les plus durs de l'extrême droite.

Lui et ses amis forment une génération d'extrémistesde droite qui s'est détachée des tendances groupusculaires, recherchant sa modernité dans les références plus " celtiques " et "indo-européennes " que dans les valeurs de l'extrême droite traditionnelle française. M.

Mégret lui-même n'a jamais fait partie du Grece, mais on retrouve chez lui de nombreux thèmes chers à cette mouvance :l'anti-américanisme, l'option sociale, la référence à un différentialisme plus culturel que racial...

En fait, ses proches préfèrentsouligner l'influence du Club de l'Horloge et celle des CAR.

Aujourd'hui, M.

Bardet continue de conseiller M.

Mégret.

M.

Blot,qui ne partage pas les idées de M.

Mégret sur le plan économique et social, dirige cependant la délégation nationale aux études etle CEA.

Il donne régulièrement au délégué général, mais aussi à M.

Le Pen, des notes d'analyse idéologique et stratégique.

M.

LeGallou, qui s'est toujours tenu en retrait des autres, s'investit au conseil régional d'Ile-de-France.

Il occupe les fonctions desecrétaire national aux élus, un poste qui lui permet de travailler avec le secrétariat et la délégation générale pour la formation,comme M.

Timmermans, trente-huit ans, ami de fraîche date de Bruno Mégret et secrétaire national aux fédérations.

Ancienresponsable du syndicat CGC, il est passé à Ordre nouveau avant de rejoindre le Front national en 1973. Quant à Philippe Colombani, ancien militant monarchiste à Aspects de la France et auteur, sous le pseudonyme d'Aramis, de dessins violents (l'un d'eux représentait Laurent Fabius en vampire), il assure la formation des cadres.

Tout responsable del'appareil doit passer au moins une fois par ses services pour acquérir une formation idéologique et pratique.

M.

Bariller, trente etun ans, est un pilier de la délégation générale.

C'est M.

Le Gallou qui l'a signalé à M.

Mégret, qui cherchait un homme neuf pourl'aider notamment à préparer discours et textes.

Titulaire d'une maîtrise d'histoire et d'un DEUG de philosophie, il étaitresponsable du FNJ d'Aix-en-Provence.

Il s'était lié d'amitié avec les jumeaux Olivier, Jacques et Philippe, trente-cinq ans, à lafaculté d'Aix.

C'est Philippe qui l'a présenté à M.

Le Gallou, dont il était l'assistant. Aujourd'hui, M.

Bariller cumule les fonctions de directeur du cabinet de M.

Mégret et celui de délégué national aux éditions.

Ilveille à la publication de Français d'abord , l'organe du parti.

Il anime le secteur éditions, qui a vu la création, à coté des Editions nationales, de deux maisons de vente par correspondance, Durandal et DEFI, qui devraient renflouer les caisses.

C'estChristophe Dungelhoff, actionnaire et dépositaire du titre Le Français , ancien responsable FNJ à Aix, qui a repris les fonctions d'assistant que M.

Bariller occupait auprès de M.

Mégret.

La " bande des Aixois " est également représentée à Vitrolles avec,notamment, Anne-Marie Charlot, une proche collaboratrice de Bruno Mégret et le mari de celle-ci, André Nouar, l'adjointchargé des finances. M.

Bariller a contribué à la nomination de Jacques Olivier à la tête de la délégation nationale aux campagnes et de l'atelier deproduction de la cellule argumentaire.

Il se félicite de voir Philippe Olivier à la tête de l'importante délégation nationale audéveloppement.

Celle-ci comprend la cellule de soutien aux campagnes, la coordination des actions catégorielles et la cellule desactions de proximité dirigée par Gilles Pennelle, trente-cinq ans, enseignant, secrétaire départemental de la Seine-Maritime.

Decette délégation sont parties toutes les offensives syndicales et les actions en direction des locataires des HLM...

Là sont aussiconcoctés les " kits " proposant des modèles d'actions locales, dont le but est de montrer concrètement, à l'occasion d'unedélocalisation, d'un fait divers ou d'une opération politique, que le Front national existe. Aujourd'hui, rien de ce qui est essentiel au sein du parti n'échappe au délégué général.

Même le matériel de campagneélectorale dépend de ses services.

L'imprimeur et éditeur Fernand Le Rachinel veille au grain.

Parmi les amitiés ou relationstissées au fil des ans figurent encore Mireille d'Ornano, présidente de Fraternité française et marraine du fils de Bruno Mégret ;Bertrand Robert, un ancien d'Ordre nouveau, conseiller régional d'Ile-de-France ; Walleyrand de Saint-Just, l'avocat de l'Agrif. »

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