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l'affaire des otages de l'ambassade américaine à Téhéran

Publié le 02/11/2014

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L'échec de la mission de sauvetage des otages améri­cains retenus à l'ambassade à Téhéran fut fatale à Jimmy Carter (1924- ) lors de la course à l'investi­ture. Cette élection présidentielle était plus liée à des événements extérieurs et au bon vouloir de Kho­meyni qu'aux qualités intrinsèques des candidats. De fait, les otages furent libérés en janvier 1981, deux mois à peine après les élections. Il est certain que leur relaxation avant les élections aurait donné à Carter le

coup de pouce nécessaire pour l'emporter".

Le mandat de Jimmy Carter fut partagé entre d'incontestables succès diplomatiques (les accords de Camp David, ratification du traité sur le canal de Panama, rapprochement avec la Chine) et des crises majeures dont l'invasion de l'Afghanistan et la révo­lution islamique en Iran, suivie de l'affaire des otages, furent les plus préjudiciables à l'image du Président. La chute du dictateur Somoza au Nicaragua est à por­ter à son crédit. Hélas, la révolte sandiniste qui amena Daniel Ortega au pouvoir fut perçue comme une me­nace communiste. Elle le devint — dans la mesure où on pouvait la considérer comme une menace —lorsque Ronald Reagan fut élu président, tant les me­sures de rétorsion prises à l'encontre de ce pays favori­sèrent son glissement vers l'URSS.

 

A la fin de son mandat, Jimmy Carter eut à souffrir également d'un contexte économique peu favorable en raison du deuxième choc pétrolier. Ses prises de position en faveur des Droits de l'homme ne lui valu­rent pas l'estime qu'elles auraient dû engendrer. Il se situait loin des pratiques énergiques de certains de ses prédécesseurs et on assimila ses actions humanitaires à de la faiblesse. C'est ce qui le déforça dans la course à la présidence.

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