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Landru, affaire

Publié le 21/02/2013

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Landru, affaire, procès criminel retentissant intenté à Henri Désiré Landru au lendemain de la Première Guerre mondiale.

 

Henri Désiré Landru, né à Paris le 12 avril 1869, est un énigmatique personnage qui multiplie les fausses identités. En avril 1919, il est arrêté sous l’inculpation d’escroquerie et d’abus de confiance. Les interrogatoires laissent cependant penser qu’il aurait assassiné et fait disparaître dix femmes et un jeune garçon dans sa maison de Gambais, près de Rambouillet.

 

Son procès s’ouvre le 7 novembre 1921 devant la cour d’assises de Versailles. Il attire une foule considérable, prête à payer pour assister aux audiences, et des écrivains comme Colette et Henri Béraud, ou la vedette Mistinguett. L’instruction tente d’établir que ce « Barbe-Bleue « moderne, élégant, chauve et barbu, prenait contact par petites annonces avec ses victimes, principalement des veuves, et leur promettait le mariage. Après avoir accaparé leurs biens, il les étranglait et faisait brûler leurs corps dans sa cuisinière.

 

Landru, orateur plein d’aplomb, nie farouchement les faits, et déclare cyniquement « montrez-moi les cadavres «. Ni l’accusation, ni les experts ne peuvent apporter de preuves décisives, même si personne n’a jamais revu les femmes entrées dans sa maison.

 

Malgré une éloquente plaidoirie de son avocat, maître Moro Giafferi, Landru est condamné à mort. Son recours en grâce rejeté, il est guillotiné à la prison de Versailles le 25 février 1922. Jusqu’au bout, il plaide son innocence et déclare à son avocat qui cherche à lui extorquer la vérité : « Désolé, maître, c’est mon petit bagage «.

 

Le personnage de Landru a inspiré des cinéastes tels que Charlie Chaplin (Monsieur Verdoux, 1948) et Claude Chabrol (Landru, 1963), qui ont tous deux déployé un humour noir accompli.

 

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