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Lang, Jack

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Lang, Jack (1939- ), homme politique français, socialiste, identifié le plus souvent à l’action de très grande envergure qu’il a menée à la tête du ministère de la Culture de 1981 à 1993.

2 DU THÉÂTRE À LA POLITIQUE

Né à Mirecourt (Vosges), docteur en droit et passionné de théâtre, Jack Lang fonde et dirige le Festival international du jeune théâtre de Nancy en 1963. De 1972 à 1974, il dirige le Théâtre national de Chaillot à Paris. Professeur de droit public à partir de 1976, conseiller municipal de Paris (1977-1989), il s’engage activement au Parti socialiste (PS) et se rapproche de François Mitterrand, à qui il présente nombre d’intellectuels français. Au congrès du PS de Metz (1979), il est nommé délégué national à l’action culturelle. En mai 1981, il organise la cérémonie d’investiture de François Mitterrand à la présidence de la République, au Panthéon, puis est nommé ministre de la Culture, poste qu’il occupe dans les gouvernements socialistes successifs de 1981 à 1986 et de 1988 à 1993.

3 MINISTRE DE LA CULTURE

Revendiquant une augmentation importante du budget alloué à la culture, il se bat afin d’obtenir 1 p. 100 du budget national. Le bilan de son ministère est particulièrement riche et varié. Soucieux de rendre la culture accessible au plus grand nombre, il institue ainsi le prix unique du livre (loi Lang, août 1981), afin notamment d’améliorer le sort des petites librairies. Il relance la décentralisation théâtrale, généralisant notamment les Directions régionales d’action culturelle (DRAC), subventionne le cinéma français, qu’il estime menacé par la production américaine, et favorise la création et l’animation culturelles, notamment dans des modes d’expression jusque-là négligés tels que la bande dessinée ou le rock and roll. Il institue des événements plébiscités, comme la fête de la Musique, qui a lieu chaque année le 21 juin, depuis 1982.

Ministre de la Culture de 1981 à 1988, il reçoit des attributions supplémentaires dans les gouvernements suivants. Dans ceux de Michel Rocard, il est ministre de la Culture et de la Communication (mai-juin 1988), puis ministre de la Culture, de la Communication, des Grands Travaux et du Bicentenaire (1988-1990), mettant ainsi en œuvre les projets architecturaux de François Mitterrand — Institut du monde arabe (1987), Opéra Bastille (1989), Bibliothèque nationale de France (inaugurée en mars 1995), Grand Louvre (achevé en 1996) — et organisant la commémoration du bicentenaire de la Révolution (1989). Dans le dernier gouvernement Rocard (1990-1991), il est ministre de la Culture, de la Communication et des Grands Travaux. Dans le gouvernement d’Édith Cresson, il est ministre de la Culture et de la Communication et porte-parole du gouvernement (1991-1992). En 1992-1993, enfin, il devient ministre d’État, puis ministre de l’Éducation nationale et de la Culture dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy.

4 MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

Député du Loir-et-Cher de 1986 à 2002, député européen de 1994 à 1997, Jack Lang préside la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale de 1997 à 2000. Il est également maire de Blois de 1989 à 2001. Avant de revenir au gouvernement, il se tourne à nouveau vers des fonctions culturelles, présidant le jury du Festival international du film de Berlin (février 1997), et prenant au début de 1997 la direction du Piccolo Teatro de Milan, afin de négocier pour celui-ci un statut de théâtre national et d’y faire revenir son fondateur Giorgio Strehler (un ami de longue date, décédé en décembre de la même année). Entre mars 2000 et mai 2002, Jack Lang est à nouveau ministre de l’Éducation nationale dans le gouvernement de Lionel Jospin, poste où il succède à Claude Allègre.

En juin 2002, « parachuté « dans le Pas-de-Calais, à Boulogne-sur-Mer, il est élu député avec 53,8 p. 100 des suffrages. Il publie en 2003 Une école élitaire pour tous, un ouvrage dans lequel il tire le bilan de son action à la tête du ministère de l’Éducation nationale. Après avoir fait campagne en faveur du « oui « au référendum de mai 2005 sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe, il est chargé du développement et de l’animation du parti au sein du secrétariat national du PS et intègre la « commission pour le projet « dans la perspective de l’élection présidentielle de 2007, à la suite du congrès du Mans (novembre 2005). Affirmant sa volonté d’être le candidat socialiste à l’élection présidentielle, il publie un livre-programme, Changer (2005), mais il renonce au mois d’octobre 2006 à participer à la primaire socialiste. Il choisit en effet de rallier la candidature de Ségolène Royal — donnée alors par les sondages comme la seule à même de battre le candidat de l’UMP — désignée en novembre 2006 par les militants pour l’investiture socialiste. Lors de la constitution de l’équipe de campagne de Ségolène Royal, il est nommé « conseiller spécial « de la candidate. Il est réélu député du Pas-de-Calais en juin 2007. Alors que le PS a décidé de suspendre temporairement tout membre du parti participant à une commission mise en place par le gouvernement Fillon, Jack Lang démissionne du conseil national du PS après avoir accepté d’être le vice-président du « comité de réflexion sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République « fondé à l’initiative de Nicolas Sarkozy en juillet 2007.

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