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Lattre de Tassigny, Jean-Marie de

Publié le 01/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Lattre de Tassigny, Jean-Marie de (1889-1952), maréchal de France qui, à la tête de la Ire armée française, a pris part au débarquement en Provence et a signé, au nom de la France, la capitulation allemande en 1945.

2   UN BRILLANT OFFICIER

Né à Mouilleron-en-Pareds (Vendée), issu d’une vieille famille bourgeoise, Jean-Marie Gabriel de Lattre choisit la cavalerie à la sortie de l’École militaire de Saint-Cyr en 1908 et, après l’école d’application de Saumur, intègre un régiment de dragons. Versé à sa demande dans l’infanterie en 1915, un an après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, quatre fois blessé, il termine la guerre comme capitaine, après avoir gagné huit citations au combat.

Volontaire en 1925 pour servir au Maroc, durant la guerre du Rif, il est grièvement blessé et doit regagner la métropole l’année suivante. Admis en 1927 à l’École supérieure de guerre, dont il sort major, il est affecté en 1931 à l’état-major du général Weygand, puis reste jusqu’en 1935 sous les ordres de son successeur, le général Georges.

Nommé colonel, il commande, de 1935 à 1937, le 5e régiment d’infanterie, basé à Metz, où il peut mettre en pratique une conception très humaine du commandement, attentive au lien nécessaire entre l’armée et la nation, largement inspirée par les théories de Lyautey sur le rôle social de l’officier. Élève du Centre des hautes études militaires, puis chef d’état-major du général Hering, gouverneur militaire de Strasbourg, il est en 1939 le plus jeune général de l’armée française.

Chef d’état-major de la Ve armée en Alsace, il combat en 1940, lors de la guerre éclair de mai-juin, à la tête de la 14e division d’infanterie, et oppose une résistance acharnée à la Wehrmacht, dans l’Aisne et les Ardennes. Nommé commandant militaire du Puy-de-Dôme, puis placé à la tête de la XIIIe région militaire après l’armistice, il fonde plusieurs écoles de cadres, dans la lignée du programme de régénération de la jeunesse prôné par la révolution nationale qu’appelle de ses vœux le maréchal Pétain.

3   LE TOURNANT DE 1942

Nommé en 1941 commandant des troupes de Tunisie, où il s’emploie à remettre en état le dispositif de défense à la frontière libyenne, il revient en France en janvier 1942 et prend le commandement de la 17e division militaire à Montpellier. Cependant, l’invasion de la zone libre par les troupes allemandes, en novembre de la même année, et les consignes de passivité données par le gouvernement à l’armée d’armistice déterminent sa rupture avec le régime.

Ayant tenté de résister, il est arrêté et condamné à dix années d’emprisonnement pour trahison. Transféré en février 1943 à Riom, il s’échappe en septembre et gagne Londres, puis Alger.

4   À LA TÊTE DE LA IRE ARMÉE

Chargé par le général Giraud du commandement de l’armée B (qui reçoit en septembre 1944 le nom de Ire armée française), il prépare le débarquement de Provence, au sein de l’état-major franco-américain, placé sous les ordres du général Patch. Après la prise de l’île d’Elbe (du 17 au 20 juin), de Lattre débarque en Provence le 17 août 1944. Après Arles, Toulon et Marseille, l’armée B remonte vers le Rhône, jusqu’à Lyon (3 septembre), puis gagne la Saône et le Jura. Atteignant les Vosges, puis le Rhin, mais buttant sur la poche de Colmar, la Ire armée pénètre en Allemagne en février 1945 où sa course, qui est arrêtée par la capitulation allemande, la mène jusqu’au Tyrol. La glorieuse épopée de l’armée « Rhin et Danube « est cependant lourde en pertes humaines, puisqu’elle se solde par 14 000 tués et plus de 40 000 blessés.

Chargé de signer l’acte de capitulation sans condition de l’Allemagne, le 8 mai 1945, de Lattre est ensuite nommé commandant en chef de l’armée d’occupation française en Allemagne. À la tête des forces terrestres de l’Union occidentale en 1948, il prend en 1951 le commandement des forces françaises en Indochine et parvient, en un mois, à rétablir le moral du corps expéditionnaire français tout en arrêtant la progression des troupes du Viêt-minh. Après avoir rétabli la situation militaire, il tente, mais sans succès, de convaincre les Américains d’intervenir directement dans le conflit en Indochine.

Malade, très affecté par la mort de son fils Bernard, tombé à l’ennemi au mois de mai, il doit être rapatrié en France en novembre 1951. Après sa mort, survenue en janvier 1952, il est élevé à titre posthume à la dignité de maréchal de France.

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