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Leclerc, Philippe de Hauteclocque, dit

Publié le 01/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Leclerc, Philippe de Hauteclocque, dit (1902-1947), maréchal de France, l’un des premiers officiers à avoir rejoint le général de Gaulle en 1940, et qui libéra Paris le 24 août 1944.

2   JEUNESSE ET FORMATION

Né à Belloy-Saint-Léonard (Somme), issu d’une vieille famille aristocratique de tradition militaire, Philippe de Hauteclocque, sorti de l’École militaire de Saint-Cyr en 1924, de l’École d’application de la cavalerie de Saumur l’année suivante, servit au Maroc où il participa à des opérations de pacification. Instructeur à Saint-Cyr après son retour en France, capitaine en 1934, il réussit en 1938 le concours de l’École de guerre, dont il sortit major l’année suivante.

Mobilisé comme capitaine d’état-major au sein de la 4e division au début de la Seconde Guerre mondiale, il combattit sur le front belge. En mai 1940, alors que sa division était encerclée par les Allemands, il obtint de son général l’autorisation de rejoindre les lignes françaises. Capturé, il s’évada, retourna au combat dans un régiment de cuirassiers, fut blessé, et parvint encore à échapper aux troupes allemandes. Ayant pris connaissance de l’appel du général de Gaulle, incitant à continuer le combat malgré la conclusion de l’armistice, il quitta la France par l’Espagne et gagna Londres, où il se présenta au chef de la France libre, le 25 juillet 1940.

3   LE SERMENT DE KOUFRA

Nommé chef d’escadron, celui qui se fera désormais appeler Leclerc fut envoyé en Afrique, aux côtés de Claude Hettier de Boislambert et de René Pleven, avec la mission de gagner l’Afrique-Équatoriale française (AÉF) à la cause de la France libre, mission qui fut accomplie dès la fin du mois d’août 1940. Gouverneur du Cameroun, puis commandant militaire du Tchad, Leclerc s’empara le 1er mars 1941 de l’oasis de Koufra, tenue par les troupes italiennes, dans le désert de Libye, et fit devant ses hommes le serment « de ne déposer les armes que lorsque [ les ] couleurs [ nationales ] flotteront sur la cathédrale de Strasbourg «. Général de brigade en août 1941, il lança ses forces sur le Fezzan et, le 26 janvier, put faire la jonction avec les forces de Montgomery, qu’il rejoignit à Tripoli.

Intégrant la « force L « à la VIIIe armée britannique, il participa à toutes les batailles menées dans le Sud tunisien, puis prit part aux combats en Tripolitaine. Général de division au mois de mai 1943, Leclerc fut chargé par le général de Gaulle de former au Maroc la 2e division blindée, composée notamment des tirailleurs sénégalais du Tchad et des chasseurs d’Afrique de Dakar. La 2e DB rejoignit la Grande-Bretagne en avril 1944 pour préparer le débarquement en Normandie.

Parvenu le 1er août 1944 sur le sol français à la tête de ses troupes, Leclerc mena sa division jusqu’à Paris, où elle entra triomphalement le 24 août. Le 25 août, il reçut avec Rol-Tanguy, colonel des FFI, la reddition du général von Choltitz, gouverneur militaire de la capitale. La 2e DB gagna ensuite la Lorraine, puis Strasbourg, qui fut libérée le 23 novembre 1944. Envoyée au repos à Châteauroux, puis requise pour participer à la réduction de la poche de Royan, la division fut, sur les instances express de son chef, renvoyée vers l’est, où elle atteignit Berchtesgaden, le 5 mai 1945.

4   DE L’INDOCHINE AU MAGHREB

Nommé commandant supérieur des forces françaises en Extrême-Orient l’année suivante, Leclerc assista à la capitulation du Japon, puis s’appliqua à rétablir la souveraineté française en Indochine. Prenant en compte la volonté d’indépendance manifestée par la population indigène, il fut à l’origine de l’accord du 6 mars 1946 reconnaissant le Viêt Nam comme État indépendant.

En désaccord avec le gouverneur du territoire, l’amiral Thierry d’Argenlieu, vigoureusement opposé au mouvement nationaliste, Leclerc refusa le titre de haut-commissaire que lui offrait Léon Blum, alors à la tête du gouvernement, et fut nommé inspecteur général des forces françaises d’Afrique du Nord en juillet 1946. Sa mort, survenue lors d’une tournée d’inspection, dans un accident d’avion près de Colomb-Béchar, fut ressentie comme un drame national. Il fut élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume en 1952 et fut inhumé aux Invalides.

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