Les Médicis

Giovanni di Bicci fonde en 1397 une firme commerciale. Elle se développe bien. Sous la direction de son fils, Cosme l'Ancien, elle comprend onze sociétés, implantées à Rome, Florence, Venise, Milan, Avignon, Genève, Bruges, Londres... Vers 1464, elle obtient le quasi-monopole de l'alun. Les affaires sont prospères et de nombreux ecclésiastiques ou laïcs confient des sommes aux Médicis pour les faire fructifier. Les différentes "compagnias" des Médicis investissent les unes dans les autres et peuvent prêter aux rois. Cosme de Médicis est un des plus grands mécènes de la Renaissance. Il donne beaucoup pour l'édification de bâtiments religieux: l'église San Lorenzo, le couvent de Saint-Marc, l'abbaye Fiesole, l'église du Saint-Esprit de Jérusalem... Après sa mort, la firme décline. Les branches de Londres, de Bruges et de Venise doivent être fermées. Son petit-fils Laurent, dit le Magnifique, est également mécène. Il est poète et amoureux des arts et enrichit considérablement la bibliothèque Laurentiana. Il s'attire l'hostilité de Savonarole. Ce dernier incite les Florentins à la révolte contre Pierre II, le fils de Laurent, en 1494. Dans les générations suivantes, Jules devient pape, sous le nom de Clément VII et Catherine de Médicis devient reine de France en épousant Henri II, fils de François Ier. La branche aînée des Médicis s'éteint en 1537, avec l'assassinat d'Hippolyte de Médicis, par un cousin.