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Libération, campagnes de la

Publié le 22/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Libération, campagnes de la, ensemble des offensives militaires alliées menées en Europe de l’Ouest de juin 1944 à mars 1945 pour libérer la France occupée par l’Allemagne.

2   LE DÉBARQUEMENT EN NORMANDIE

L’« opération « Overlord « débute le matin du 6 juin 1944, jour J, sous les ordres du général Eisenhower. Elle consiste à prendre pied en Normandie où le « mur de l’Atlantique «, fortifications érigées par les Allemands, semble le plus faible, en vue de l’offensive finale contre l’Allemagne. Sur cinq plages du Calvados, rebaptisées Omaha, Utah, Gold, Sword et Juno, des divisions britanniques, canadiennes et américaines établissent en quelques jours une solide tête de pont. Les Allemands hésitent à déclencher une contre-offensive de grande ampleur puisqu’ils sont largement intoxiqués par de fausses informations laissant à penser qu’un débarquement plus massif encore doit avoir lieu dans le Pas-de-Calais.

Malgré tout, la progression est difficile et les pertes loin d’être négligeables. L’offensive principale vise à s’assurer le contrôle du Cotentin. Le 27 juin, le général américain Bradley prend Cherbourg. Garantie du succès, un potentiel de guerre considérable est acheminé durant les deux premiers mois : 2 millions d’hommes, 500 000 véhicules, 3 millions de tonnes de matériel. Tandis que les Britanniques prennent Caen, totalement rasée, le 9 juillet seulement, le front allemand est percé à Avranches le 31 juillet, percée décisive qui permet aux Américains d’anéantir les blindés allemands dans la poche de Falaise. Les armées effectuent ensuite un grand mouvement vers l’Est, Orléans est prise le 17 août.

3   LES FFI ET LA LIBÉRATION DE PARIS

Loin du front, des affrontements nombreux ont lieu entre l’armée allemande et les Forces françaises de l’intérieur (FFI). La Résistance déclenche en effet une guérilla visant à empêcher l’acheminement de renforts vers l’ouest. Des maquis sont anéantis comme celui du Vercors. Certaines troupes allemandes commettent des massacres, notamment à Oradour-sur-Glane et Tulle, tandis que les résistants exécutent des collaborateurs.

En parallèle, le général de Gaulle fait reconnaître l’autorité du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) aux Alliés réticents, ainsi qu’aux résistants communistes. Les Américains laissent la 2e DB française du général Leclerc porter secours aux Parisiens, soulevés depuis le 19 août aux côtés des FFI. La libération de la capitale, le 25 août, permet au chef de la France libre d’asseoir sa légitimité populaire.

4   LES DERNIÈRES OPÉRATIONS MENANT À LA VICTOIRE

Le débarquement franco-américain en Provence, effectué le 15 août de Saint-Tropez à Saint-Raphaël, permet aux Alliés de contrôler toute la côte méditerranéenne à la fin du mois. Marseille et Toulon sont libérées, et les troupes alliées s’engagent dans la vallée du Rhône. Dans l’Ouest, sur un front secondaire, les Allemands constituent des poches de résistance. Royan ne tombe d’ailleurs qu’en avril 1945. Le Nord du pays est libéré en septembre, ainsi que la majeure partie de la Belgique. Malgré la symbolique prise de Strasbourg le 23 novembre par Leclerc, les Alliés sont essoufflés. Hitler fait organiser une solide ligne de défense des Pays-Bas au Rhin, et décide de déclencher le 16 décembre une grande offensive dans les Ardennes. Elle se solde par un échec.

L’essentiel des opérations militaires se déplace vers une Allemagne affaiblie, en train de succomber sous le poids de l’Armée rouge à l’est. Le 29 janvier 1945, toute la Belgique est libérée. La dernière poche de résistance dans les Vosges est réduite par le général de Lattre qui entre à Colmar le 2 février. Les Alliés franchissent le Rhin le 7 mars à Remagen, près de Coblence, donnant l’assaut final. La jonction se fait avec les Russes le 25 avril à Torgau, sur l’Elbe. Le 8 mai 1945, l’acte définitif de capitulation des forces armées allemandes est signé à Berlin.

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