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Lorraine (région historique)

Publié le 13/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Lorraine (région historique), région du nord-est de la France située en bordure des frontières belge, luxembourgeoise et allemande.

2   GÉOGRAPHIE

La Lorraine appartient pour l'essentiel à la partie orientale du Bassin parisien. Depuis la fin de l'ère tertiaire, l'érosion a modelé deux ensembles distincts : à l'ouest le pays des Côtes, aux reliefs dissymétriques ; à l'est le plateau lorrain, aux reliefs peu contrastés.

2.1   Le pays des Côtes et le plateau lorrain

À la limite de la Champagne et de la Lorraine s'élèvent une partie du massif argilo-siliceux de l'Argonne, puis les hautes terrasses de calcaire jurassique de la Côte des Bars. Plus à l'est s'étend le plateau de calcaire et de grès de la Côte de Meuse. Passé le front de côte, la plaine de la Woëvre possède un relief dégagé par l'érosion et traversé par de nombreuses vallées en entonnoir. À l'est des terrains meubles de la Woëvre s'étend le plateau calcaire de la Côte de Moselle, le seuil de la Lorraine : il est formé du pays Haut de Briey au nord et du pays de Neufchâteau au sud. La Côte de Meuse domine une plaine de marnes liasiques d'où émergent des grès du trias : le pays Messin dans la vallée de la Moselle puis, au sud, le Vermois, le Xaintois et une partie du Bassigny.

2.2   Les Vosges

En progressant vers l’est de la région, le plateau lorrain s'élève progressivement vers la chaîne des Vosges, qui prend deux aspects distincts en fonction des roches qui la composent : les Vosges gréseuses à l'ouest et au nord ; les Vosges cristallines à l'est et au sud. Enfin, en bordure de la frontière allemande, le Warndt — dôme de grès cerné de côtes en « boutonnières « — tranche avec les ondulations monotones du plateau lorrain.

3   HISTOIRE
3.1   Du néolithique au règne des comtes de Metz

Dès le néolithique, les hommes exploitent l’une des principales richesses du sous-sol lorrain, en l’occurrence le sel. Deux peuples Celtes — les Médiomatriques et les Leuques — occupent la région. Puis la romanisation apporte à la région la paix nécessaire au développement des échanges. Dès 300, Trèves et Metz, puis Verdun et Toul, érigent les premières églises chrétiennes. Après les invasions barbares (voir Barbares), la Lorraine est intégrée au royaume d'Austrasie. La dynastie carolingienne (voir Carolingiens) fait de la Lorraine le centre de son empire.

Le traité de Verdun (843) accorde au fils aîné de Louis le Pieux, Lothaire Ier, un royaume s'étirant de l'Adriatique à la mer du Nord. Lothaire II reçoit en héritage un territoire s’étendant de l'embouchure du Rhin à la bordure alpestre : le Lotharii regnum, ou Lotharingie, où apparaissent déjà les principaux contours de la future Lorraine. Les problèmes de succession confèrent au Saint Empire romain germanique une influence significative et, dès le milieu du Xe siècle, un déclin politique précipite la fin de l'unité régionale. En 959, la Lotharingie est scindée en deux duchés : la Basse-Lotharingie et la Haute-Lotharingie, porte le nom de Lorraine. En 1048, la région devient le duché de la maison des comtes de Metz, dont les descendants règnent sur la Lorraine pendant sept siècles.

3.2   L’autorité française sur la Lorraine

Face aux prétentions des ducs de voir Bourgogne, la région doit accepter l'intervention de la monarchie française dans ses affaires intérieures. Louis XI met un terme aux ambitions du prince bourguignon Charles le Téméraire, qui trouve la mort devant Nancy en 1476. Au XVIe siècle, les Habsbourg acceptent de reconnaître l'indépendance du duché (traité de Nuremberg). Le roi de France accroît son influence en s'emparant en 1552 des Trois-Évêchés : Metz, Toul et Verdun. Lors des guerres de Religion, la Lorraine accueille favorablement la Réforme catholique : le duc Charles III se fait un fervent défenseur de la Ligue. Pendant la guerre de Succession d'Espagne, le duché de Lorraine de Léopold ne peut s'opposer à l'occupation des troupes royales françaises.

Le traité de Vienne (1738) attribue le duché à Stanislas Leszczyński, ancien roi de Pologne et beau-père de Louis XV. Ces deux souverains « éclairés « vont léguer à la Lorraine un héritage monumental : Léopold fait édifier par Germain Boffrand le château de Lunéville ; quant à Stanislas et à son architecte, Emmanuel Héré, ils enrichissent à leur tour la région. À la mort de Stanislas, en 1766, le duché revient à la France.

3.3   La Lorraine moderne et contemporaine

L'intégration de la Lorraine à la France est entérinée sous la Révolution française et une période de prospérité économique débute pour la région à partir du XVIIIe siècle. À l'issue de la guerre franco-allemande de 1870-1871, le nord-est de la Lorraine est rattaché à l'Empire allemand (voir Alsace-Lorraine). À la fin de la Première Guerre mondiale toutefois, le traité de Versailles restitue l’Alsace et la Lorraine à la France. C'est également à la fin du XIXe siècle que la Lorraine, région traditionnellement rurale, s'engage dans une industrialisation soutenue. Grâce aux richesses de son sous-sol et à la découverte du procédé de déphosphoration du minerai (1878), une industrie lourde, d'envergure internationale, se développe et marque profondément et durablement les Lorrains et leur espace géographique et économique ; Voir Lorraine (région administrative).

Toutefois, la disparition progressive des charbonnages et de la métallurgie, intervenue à partir des années soixante-dix, parallèlement aux bouleversements politiques intervenus en Europe contraignent la Lorraine à redéfinir les termes de son développement ; elle doit en effet restructurer des industries vieillies et une agriculture riche mais qui ne parvient à fixer une population active attirée par d’autres horizons.

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