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magdalénien

Publié le 29/01/2013

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magdalénien, dernière et plus brillante des cultures du paléolithique supérieur européen, qui tire son nom de l'abri préhistorique de la Madeleine, situé sur les bords de la Vézère, sur la commune de Tursac, en Dordogne. Ce site éponyme fut fouillé dès 1863 par Édouard Lartet. Le magdalénien se développa entre 16 000 et 10 000 av. J.-C., à la fin de la dernière période glaciaire. L'apparition d'instruments variés dans l'outillage montre un important niveau de diversification des tâches. L'industrie lithique se miniaturise, annonçant les microlithes de l'épipaléolithique.

C'est surtout dans l'utilisation des matières osseuses que les innovations sont les plus spectaculaires. Les baguettes demi-rondes, destinées à être associées par deux, apparaissent à côté des pointes de sagaies, qui présentent des aménagements variés : bases en biseau simple ou double, bases fourchues, rainures longitudinales. Les foènes et hameçons sont liés au développement de la pêche. À la fin du magdalénien, les harpons à une ou deux rangées de barbelures sont abondants. Les propulseurs deviennent nombreux et sont souvent le support de réalisations artistiques d'une grande qualité. Les bâtons percés sont eux aussi transformés en objets d'art mobilier par la sculpture et la gravure. Des os plats sont découpés en forme de têtes d'animaux et perforés sans doute pour être utilisés comme éléments de parure. Certaines zones géographiques semblent avoir été des centres artistiques particulièrement actifs ; c'est le cas de la vallée de la Vézère ou de la région pyrénéenne.

Le phénomène le plus remarquable au magdalénien est la réalisation de figurations pariétales exceptionnelles par leur beauté, leur nombre et leur variété, dans les galeries et les salles obscures des grottes profondes. Le sud-ouest de la France et l'Espagne, avec des grottes aussi célèbres que Lascaux, Font-de-Gaume, Niaux ou Altamira, sont particulièrement riches de ces sanctuaires sur les parois desquels les magdaléniens ont peint et gravé les animaux qui peuplaient leur environnement de chasseurs. De nombreux signes y sont associés, formes simples comme les points ou les lignes, parfois plus complexes tels les damiers, les tectiformes et les claviformes. Ils sont souvent particuliers à quelques sites de la même région et de la même époque, servant alors de marqueurs ethniques pour des cultures régionales se différenciant au sein d'une civilisation en expansion. Après une apogée, l'art pariétal se raréfie à la fin du magdalénien puis disparaît à l'épipaléolithique. Voir aussi art paléolithique.

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