Malaisie. Penang, le temple de Kek Lok Si.

Un beau jour de 1885, un saint prêtre bouddhiste alla rendre visite à des amis du village d'Ayer Itam. Ce bourg se situe dans l'île de Penang, sur la côte ouest de Malaisie. Là, il fut frappé, dit-on, par la forme de la colline qui rappelait le contour d'une grue. Or, cet oiseau échassier est le symbole de l'immortalité ; c'était un signe du Bouddha. Et bientôt s'éleva sur la colline d'Ayer Itam le plus grand temple de Malaisie : Kek Lok Si, construit sur plusieurs niveaux. Des Bouddhas rouges, impassibles dans leur sérénité, sont figés à l'entrée des salles de prière. Se détachant, blanche sur fond de colline verte, la pagode aux "dix mille Bouddhas" troue le ciel de son dôme doré. Un escalier en spirale permet de monter les dix étages vers la félicité. (Ce même système architectural est employé à Canton à l'intérieur de la pagode des Six-Banians). Des lampions verts, des panneaux de bois sculpté aux couleurs vives accrochent l'oeil qui pourtant commence à se lasser de tant de Bouddhas ! Mais peut-on parler ici sans sacrilège de... culte de la personnalité ?