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Marignan, bataille de

Publié le 09/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Marignan, bataille de, combat ayant opposé les armées franco-vénitiennes aux mercenaires suisses à la solde du duc de Milan, près de Marignan, les 13 et 14 septembre 1515.

2   UNE VICTOIRE DE FRANÇOIS IER DE FRANCE

Depuis 1494, le royaume de France est engagé dans les guerres d’Italie, revendiquant pour la couronne le duché de Milan et le royaume de Naples. En janvier 1515, lorsque François Ier monte sur le trône, il hérite de ses prédécesseurs Charles VIII et Louis XII cette politique belliqueuse. Aussi, après s’être garanti la neutralité de l’Angleterre et l’appui des Vénitiens, le nouveau souverain lance-t-il à son tour une campagne sur la péninsule italienne.

Pour atteindre le champ de bataille, l’armée française traverse les Alpes par le col de l’Argentière, en août 1515. La rencontre avec les mercenaires suisses à la solde du duc de Milan a lieu près de Marignan, à 16 km au sud-est de Milan, le 13 septembre 1515. Les Suisses engagent le combat sur un terrain marécageux, s’exposant aux tirs de l’armée française. Avantagée, celle-ci remporte la bataille le lendemain, grâce à l’aide de la cavalerie vénitienne et à une utilisation judicieuse de son artillerie. Les deux jours de bataille, d’un rare acharnement, font quelque 15 000 morts.

3   LES CONSÉQUENCES DE 1515

Ce succès militaire procure à François Ier, adoubé chevalier sur le champ de bataille par le seigneur de Bayard, une grande popularité et une flatteuse réputation de bravoure. Première conséquence de la victoire, le nouveau roi de France devient maître du Milanais, imposant après plus de vingt ans de guerre une domination française sur l’Italie.

Pour leur part défaits, les Suisses doivent traiter. Dès décembre 1515, huit des treize cantons acceptent un rapprochement avec la France, bientôt suivis des cinq cantons restants. En novembre 1516 est officiellement signée une paix perpétuelle entre la Confédération helvétique et le royaume de France. Ce pacte de non-agression assure à la couronne le droit de lever des troupes de mercenaires suisses tandis que ceux-ci ne peuvent désormais plus s’engager auprès d’États en guerre contre la France. Enfin, par cette victoire de Marignan, François Ier met un terme au conflit gallican avec Rome en signant, avec le pape Léon X, le concordat de Bologne (août 1516).

De son côté, l’empereur germanique Charles Quint, qui a difficilement renoncé au duché italien, tient sa vengeance en faisant capturer François Ier, à la bataille de Pavie en 1525.

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