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MAURRAS, Charles Marie Photius

Publié le 22/02/2012

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maurras

(20 avril 1868-16 novembre 1952)

Ecrivain, homme politique.

Lorsqu’il arrive à Paris à l’automne 1886 après avoir interrompu ses études à Aix-en-Provence, Charles Maurras se lance dans le journalisme. La surdité dont il est marqué depuis l’enfance, la perte de la foi le rendent sensible aussi bien au dilettantisme d’Ernest RenanF273 qu’au paganisme d’Anatole FranceF295. Mais ce sont les œuvres de Maurice BarrèsF295B et surtout de Frédéric MistralF323B qui accusent en lui l’amour d’une patrie. Après un voyage en Grèce au printemps 1875, il publie Le Voyage d’Athènes et Anthinéa, œuvres par lesquelles il proclame un culte à l’ordre et à la raison, dont la statuaire grecque classique lui paraît être la synthèse. C’est la même année qu’éclate l’affaire DreyfusK016. Maurras est immédiatement antidreyfusard. Il importe à ses yeux de restaurer l’Etat dans ses qualités fondamentales que sont la durée et l’autorité. L’Enquête sur la monarchie, qu’il publie en 1900, propose un royalisme qui se veut empirique si ce n’est scientifique. Huit ans plus tard il lance le quotidien L’Action française. Désormais, sa vie d’écrivain se confond avec les projets, les partis pris et les combats de son journal. Il somme en 1913 que l’on prépare la revanche. Il condamne après la guerre un traité de VersaillesO628 jugé trop clément pour l’Allemagne. Il exige en 1935 une entente avec l’Italie fascisteO104 de Mussolini. Il soutient le général Franco pendant la guerre civile espagnole de 1936-1939. Il rejette une déclaration de guerre avec l’Allemagne. La puissance du style de Maurras emporte l’adhésion de nombreux écrivains aussi différents les uns des autres que Jacques MaritainF323C, Georges BernanosF321A ou encore Robert Brasillach, cela en dépit de la condamnation et de la mise à l’index de L’Action française par le pape Pie XI dès 1926. Pour avoir apporté un soutien sans réserve au maréchal PétainF305 et à sa politique de collaboration, Maurras est condamné à la réclusion en 1945. Il est en même temps, comme le maréchal PétainF305, radié de l’Académie françaiseK014, où il avait été élu en 1938. 

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