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Menchú, Rigoberta

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Menchú, Rigoberta (née en 1959), leader indienne guatémaltèque, prix Nobel de la Paix en 1992.

2 LA FORMATION D’UNE CONSCIENCE MILITANTE

Née à Chimel, village de la juridiction d’Uspatán, dans une famille de neuf enfants, Rigoberta Menchú participe avec ses parents, dès son plus jeune âge, au travail des champs dans les latifundios du Sud (nom donné aux grandes propriétés foncières). Elle est témoin de l’assassinat de son frère de 16 ans, victime des propriétaires qui cherchent à dépouiller les Indiens de leurs terres. Son père, Vincente Menchú, se lance alors dans une tâche de conscientisation de la communauté indigène (les Indiens regroupés en une vingtaine de groupes linguistiques et ethniques représentent 65 % de la population du Guatemala) en créant à la fin des années 1970 un mouvement politique auquel adhère Rigoberta : le Comité d’unité paysanne (CUC).

Ne parlant que le quechua et les dialectes de sa famille, Rigoberta Menchú entreprend d’apprendre l’espagnol à l’âge de 20 ans. Le 31 janvier 1980, son père est tué au cours de l’assaut policier contre l’ambassade d’Espagne dans la capitale Guatemala. Il s’y était enfermé en compagnie de 38 de ses partisans, en majorité des paysans, dans le but de protester contre la situation des indigènes. Peu de temps après, Rigoberta Menchú perd également sa mère, à la suite de tortures et d’assassinats perpétrés par des groupes paramilitaires. Après ces nombreux traumatismes, Rigoberta Menchú s’exile à Mexico en 1981 et consacre sa vie à la revendication des droits des peuples indiens et métis.

3 UNE ACTION RECONNUE PAR LE PRIX NOBEL DE LA PAIX

En reconnaissance de son travail et du message civique et de justice sociale qu’il représente, le prix Nobel de la paix est décerné à Rigoberta Menchú en 1992. Âgée de seulement 33 ans, elle est la plus jeune lauréate de cette distinction. Ambassadeur de bonne volonté auprès de l’Unesco, elle prend part à l’Année internationale pour la culture de la paix en 2000.

À la suite de l’élection d’Oscar Berger à la présidence de la République du Guatemala en 2003, elle accepte de collaborer avec le gouvernement en tant qu’« ambassadrice de bonne volonté des accords de paix «. Signés en 1996 par le gouvernement et l’Unité révolutionnaire nationale guatémaltèque (URNG), ils ont mis fin à une guerre civile qui a duré trente-six ans et fait 200 000 morts, mais leur application constitue toujours un enjeu plusieurs années après leur signature. Première femme maya à se présenter à l’élection présidentielle, en 2007, elle ne recueille que 3 % des suffrages.

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