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Merkel, Angela

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Merkel, Angela (1954- ), physicienne et femme politique allemande, présidente de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) depuis 2000, première femme à accéder à la fonction de chancelier de l’Allemagne en 2005.

2 L’ASCENSION DE LA MÄDCHEN AU SEIN DE LA CDU

Né à Hambourg, Angela Kasner — remariée avec Joachim Sauer, Angela Merkel a conservé le nom de son premier mari — est la fille d’une enseignante et d’un pasteur originaire de la partie orientale de l’Allemagne. Peu après sa naissance, son père décide de s’installer en République démocratique allemande (RDA). Étudiante en sciences à l’université Karl-Marx de Leipzig, brillamment diplômée en physique, elle devient chercheuse à l’Institut central de physique-chimie de l’Académie des sciences de Berlin-Est en 1978. Au moment de la chute du mur de Berlin, elle rejoint d’abord un petit parti fondé par un ancien pasteur. Repérée pour ses capacités de travail, elle devient la porte-parole adjointe du dernier gouvernement est-allemand, dirigé par Lothar de Maizière, et assiste ainsi de manière privilégiée à tout le processus de réunification de l’Allemagne.

Lors des premières élections qui suivent la réunification, en 1990, elle est élue député sur les listes de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) dans le Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale. Le chancelier Helmut Kohl, qui cherche à nommer dans son gouvernement des ministres issus de l’est de l’Allemagne, lui confie en 1991 le portefeuille de la Famille et de la Jeunesse. Celle que l’on surnomme « la jeune fille « (das Mädchen), parce qu’elle apparaît comme la protégée d’Helmut Kohl, devient parallèlement vice-présidente de la CDU, à l’âge de 37 ans. En 1994, elle est nommée ministre de l’Environnement, poste qu’elle conserve jusqu’à la victoire de la coalition rouge-verte dirigée par Gerhard Schröder en 1998. Elle devient alors secrétaire générale de la CDU.

À la suite du vaste scandale politico-financier qui ébranle la CDU fin 1999, Angela Merkel est élue à la présidence du parti démocrate-chrétien au congrès d’Essen avec 96 p. 100 des voix en avril 2000, malgré les préventions de l’aile droite du parti et de la CSU qui doutent qu’une femme, qui plus est venue de l’Est, puisse fédérer l’ensemble du parti et qui ne tardent pas à lui reprocher sa stratégie d’opposition jugée insuffisamment combative. Première femme à diriger un grand parti allemand, elle parvient à renforcer sa position et à se faire accepter plus largement au sein de la CDU, mais le parti lui préfère Edmund Stoiber pour conduire la liste démocrate-chrétienne aux élections législatives de septembre 2002. Alors que la CDU reste dans l’opposition, Angela Merkel s’impose difficilement à la présidence du groupe parlementaire chrétien-démocrate avant d’être réélue à la présidence de la CDU en décembre 2004.

3 UNE « OSSIE « À LA TÊTE DE L’ALLEMAGNE

À la suite de la défaite du SPD aux élections locales de mai 2005, le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder organise un vote de défiance au Bundestag qui débouche sur la convocation d’élections anticipées pour le mois de septembre suivant. Face à cette décision surprenante, et devant réagir dans l’urgence, la CDU choisit sans hésitation Angela Merkel pour conduire la liste CDU-CSU. Mais, alors que toutes les enquêtes d’opinion donnent comme acquise la victoire d’une coalition entre les chrétiens-démocrates et les libéraux, la CDU-CSU ne remporte le scrutin qu’avec une très faible avance sur le SPD — la CDU obtient 35,2 p. 100 des suffrages (226 sièges) et le SPD 34,2 p. 100 (222 sièges) — ce qui rend impossible la formation d’une coalition libérale. Les analystes considèrent qu’Angela Merkel aurait effrayé un certain nombre d’électeurs avec des positions trop libérales, et que tous n’étaient pas prêts à envoyer une femme à la chancellerie. Alors que l’option d’une grande coalition CDU-SPD apparaît comme la seule possible, Angela Merkel, enfin forte du soutien de son parti — elle est élue à la quasi-unanimité chef du groupe parlementaire CDU-CSU —, défend sa prétention naturelle à accéder à la chancellerie du fait de l’avance en voix de la CDU. Face à Gerhard Schröder, qui ne s’avoue pas d’emblée vaincu, plusieurs semaines de négociations sont nécessaires pour qu’un accord soit trouvé entre les deux formations politiques.

Investie par le Bundestag le 22 novembre 2005, Angela Merkel devient la première femme à diriger l’Allemagne et le premier haut responsable politique « Ossi « (les habitants de l’Est sont surnommés les « Ossis « de Ost, « Est «, et ceux de l’Ouest, les « Wessis « de West, « Ouest «). Elle prend la tête d’un gouvernement de grande coalition qui comprend sept membres du SPD, cinq de la CDU et deux de la CSU. Un programme de gouvernement organisé autour des mots d’ordre « assainir, réformer et investir « est adopté avec pour objectif de réintégrer les seuils exigés par le Pacte de stabilité et de relancer la croissance et l’emploi.

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