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métèque et périèque

Publié le 30/01/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

métèque et périèque, dénominations réservées, au cours de l’Antiquité grecque, aux hommes libres exclus du statut de citoyens.

L’organisation de la cité grecque, qui distingue citoyens (ceux qui jouissent de droits politiques) et esclaves (à qui l’on dénie toute personnalité juridique), réserve un sort particulier aux étrangers.

2   LE MÉTÈQUE

Le métèque est celui qui « est installé parmi « (metoikoi), un immigrant, originaire d’une autre cité grecque, qui jouit d’un statut de résident privilégié — ce nom n’a donc rien de commun avec le sens péjoratif et grossier qu’on lui attribue aujourd’hui. Durant les ve et vie siècles, le statut des métèques est relativement uniforme au sein du monde grec, à l’exception de la cité de Sparte, les Lacédémoniens, avares de leurs privilèges de citoyens, pratiquant plus volontiers la xenelasiai, soit l’expulsion pure et simple de l’étranger.

En tant que non-citoyen, le métèque est soumis au paiement d’une taxe spécifique, le métoikon, de même qu’il est tenu de prendre en charge les liturgies (somme des contributions volontaires nécessaires à l’entretien de la cité) et de l’eisphora, l’impôt levé en cas de guerre, acquitté par l’ensemble des citoyens. Il doit, par ailleurs, s’assurer l’estime d’un de ceux-ci, le prostates, qui cautionne sa venue dans la cité.

Bien que soumis à des obligations particulières qui les frappent d’une infériorité certaine, les métèques restent des hommes libres, protégés dans leur personne et leurs biens. Certains métèques se sont illustrés comme les philosophes Aristote et Protagoras, ou le poète Lysias.

3   LE PÉRIÈQUE

Tout autre est la situation des périèques, autre catégorie de non-citoyens, au statut plus ambigu, car variable selon les cités — le cas le plus connu reste celui de la cité lacédémonienne. L’étymologie de ce mot — littéralement « ceux qui vivent autour « — suggère, tout à la fois, le voisinage, la marginalité ainsi qu’une certaine forme de dépendance. Les périèques fédèrent ces populations qui, à la suite des guerres et autres conquêtes, vivent sous une dépendance de fait exercée par leurs vainqueurs qui les maintiennent à l’écart des indigènes dans une démarche de type colonial.

Si certains périèques ont pu former des communautés relativement autonomes, aucun d’eux n’a pu revendiquer de droits civils ou politiques, ni exiger la protection d’un statut comparable à celui réservé aux métèques car, par définition, celui qui « vit autour « ne vit pas dans la cité même. Leur condition est alors comparable à une servitude de type hilotique (voir hilotes), puisqu’ils ne peuvent exercer que les activités interdites à l’aristocratie des guerriers.

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