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MICHEL DEVILLE NOTICE BIOGRAPHIQUE

Publié le 05/10/2018

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MICHEL DEVILLE

NOTICE BIOGRAPHIQUE

 

Natif de Boulogne-sur-Seine (là où il continue de vivre), le 13 avril 1931, il a fait ses étuces secondaires au Lycée de Saint-Cloud avant d'opter pour le cinéma, après en avoir découvert l'attrait à l'occasion d'un court métrage tourné en 8 mm dans une cour de récréation « Gasconnades ». Assistant réalisateur pendant une dizaine d'années, c'est auprès d'Henri Decoin qu'il se parfait dans la carrière. En 1958, il est le conseiller technique de Jean Mever pour LE BOURGEOIS GENTILHOMME et LE MARIAGE DE FIGARO ainsi que le co-réalisateur, avec Charles Gérard, d'un film policier, UNE BALLE DANS LE CANON.

 

C'est pendant l'été 1959 qu'il écrit, avec son amie Nina Companeez, la fille du grand scénariste Jacques Companeez, le scénario de son premier film véritable CE SOIR OU JAMAIS. Bien que l'atmosphère soit favorable alors aux cinéastes débutants, dits de la Nouvelle vague, il n'en bénéficie pas et doit lui-même produire son film, grâce à l aide d'un commanditaire et la compréhension d'un distributeur. Le film, réalisé pendant l'été 1960, est un marivaudage en lieu clos, qui séduit par sa légèreté, son élégance et sa délicatesse, qualités que l'on retrouve pleinement dans les films suivants de Michel Deville, toujours écrits avec Nina Companeez, laquelle en assure également le montage. Deville acquiert bien vite la réputation d'être un grand directeur d'actrices, un peu comme George Cukor aux U.S.A., cinéaste qu'il admire tout particulièrement. Toujours sur le ton de la comédie, il produit et réalise donc en toute liberté ADORABLE MENTEUSE et A CAUSE A CAUSE D'UNE FEMME.

 

Mais l'insuccès de ce dernier film lui cause de tels problèmes financiers qu'il doit renoncer à cette liberté.

Commence pour lui une période de films de commande. Mais si les scénarios lui sont imposés, Deville obtient carte blanche quant au style. Il en profite pour offrir un personnage anti Lemmy Caution à Eddie Constan-tine dans LUCKY JOE. Après avoir tourné un MARTIN SOLDAT à la demande de Pierre Braunberger et s'être fourvoyé dans une production allemande, tournée en anglais au Portugal, TENDRES REQUINS (film que nous ne verrons jamais en France car Deville s'oppose à sa sortie étant en désaccord sur le montage final et la version française), Deville, et Nina Companeez qui n'a cessé de travailler avec lui, convainquent Mag Bodard de produire BENJAMIN. Prix Delluc 1968 ce film, qui obtient aussi un grand succès public (540000 entrées à Paris en exclusivité), lui offre l'opportunité de mieux choisir désormais ses scénarios. C'est ainsi qu'il tourne un policier sophistiqué, BYE BYE BARBARA. dirige Brigitte Bardot dans un conte moderne, L'OURS ET LA POUPÉE, avant de réaliser RAPHAËL, où domine un ton résolument amer. Ce film marque la fin de sa collaboration avec Nina Companeez, laquelle a décidé de tenter à son tour l'aventure de la mise en senèe. En tournant LA FEMME EN BLEU Deville se retrouve un peu comme à ses débuts. Le succès ne l’a nullement grisé et chacun de ses films est désormais une entreprise singulière, à la fois par le ton dramatique et le style plus inhabituel, tel ce portrait d'un arriviste dans LE MOUTON ENRAGÉ.

 

Après avoir brillamment adapté le roman de Gilles Perrault, DOSSIER 51. en faisant faire peau neuve au procédé de la caméra subjective, il vient de concevoir, selon un principe tout aussi inattendu, LE VOYAGE EN DOUCE.

 

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