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Minoen

Publié le 30/01/2013

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Minoen, civilisation de l'âge du bronze qui se développa dans l'île de Crète avant l'arrivée des Grecs (voir Achéens). C'était l'une des trois principales cultures de la civilisation égéenne, les deux autres étant la culture mycénienne, qui s'épanouit en Grèce continentale, et celle des Cyclades. Le Minoen atteignit son apogée au IIe millénaire av. J.-C. à Cnossos, Phaïstos, Malia notamment.

On ne découvrit la culture minoenne qu'après la mise au jour, en 1900, d'un grand palais à Cnossos par l'archéologue britannique sir Arthur Evans. Il appela minoenne la civilisation représentée par ce palais, la structure de ce dernier évoquant à ses yeux le labyrinthe du roi légendaire Minos. Le palais de Cnossos fut détruit, sans doute par une éruption volcanique, vers 1750 av. J.-C. Cette date marque la fin de la première phase de l'histoire de la Crète. Une nouvelle dynastie créa une civilisation encore plus brillante. Le palais de Cnossos fut reconstruit à une plus grande échelle v. 1700 av. J.-C. Il s'élevait alors sur trois ou quatre étages et contenait maintes pièces, ainsi qu'une salle du trône somptueusement décorée. Parmi les nombreuses fresques (restaurées), on peut encore apprécier des scènes montrant des athlètes sautant par-dessus un taureau, une pratique qui serait à l'origine de la légende grecque du Minotaure. Dans le palais, des sanctuaires étaient dédiés au culte d'une déesse mère, probablement celle que les Grecs nommèrent Rhéa. À son culte était associée la hache double qui apparaît dans les décors muraux du palais. Les ruines contenaient aussi de splendides sculptures et des objets en métal. Des traces d'un système complexe de poids et mesures furent également découvertes.

La puissance des rois de Cnossos atteignit son apogée vers 1600 av. J.-C., époque à laquelle ils contrôlaient l'aire égéenne tout entière et entretenaient des relations commerciales intenses avec l'Égypte. La destruction de Cnossos et l'effondrement de la civilisation minoenne coïncidèrent avec les débuts de la période faste de Mycènes, en Grèce ; les belliqueux Mycéniens pourraient donc bien être les responsables de la disparition de la civilisation minoenne.

Les fouilles entreprises en Crète après 1900 mirent au jour quelque 3 000 tablettes d'argile portant des inscriptions en deux écritures syllabiques différentes qui furent appelées linéaire A (XVIIIe-XVIe siècles av. J.-C.) et linéaire B (XVe-ve siècles av. J.-C.). Le linéaire A était employé par les Minoens dès 1750 av. J.-C. et n'a pas été déchiffré. On a également trouvé des inscriptions en linéaire A à l'encre sur des pierres et des tessons de terre cuite. Un disque d'argile découvert à Phaïstos est souvent cité comme étant le plus ancien exemple d'imprimerie, c'est-à-dire de la reproduction d'un texte à l'aide de tampons portant des lettres. Le disque fut estampillé sur ses deux faces alors qu'il était encore humide par une série de cachets qui forment un ensemble de quarante-cinq symboles. Des tablettes en linéaire B furent trouvées en Crète ainsi qu'à Pylos et à Mycènes, en Grèce continentale. La plupart d'entre elles datent de 1400 av. J.-C. à 1150 av. J.-C. En 1952, l'architecte et cryptologue britannique Michael Ventris et son collègue John Chadwick déchiffrèrent cette écriture et identifièrent le langage qu'elle transcrit, le mycénien, comme une ancienne forme de la langue grecque.

Pour d'autres informations sur l'art minoen, voir Égéenne, civilisation .

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