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Miranda, Francisco de

Publié le 17/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Miranda, Francisco de (1750-1816), militaire et révolutionnaire vénézuélien.

El Precursor Francisco de Miranda — « précurseur « dans le sens où il figure parmi les premiers indépendantistes de l’Amérique latine — est également connu sous le nom de « Créole universel « pour avoir participé aux révolutions nord-américaine, française et hispano-américaine.

2   LE RÉVOLUTIONNAIRE UNIVERSEL

Né à Caracas (Venezuela) dans une famille de commerçants, Francisco de Miranda entre dans l’armée espagnole en 1771. Il combat dans les présides d’Afrique puis, lors de la guerre de l’Indépendance américaine, lutte contre les Anglais en Floride et aux Antilles. Condamné pour détournement de fonds en 1783, il s’enfuit aux États-Unis où il rencontre les principaux acteurs de la révolution — tels George Washington, Alexander Hamilton, Henry Knox, John Adams et le marquis de La Fayette.

Francisco de Miranda trace alors son premier plan de libération hispano-américain ; il voyage à travers l’Europe pour y trouver des soutiens à la cause, notamment à Londres, puis auprès de l’impératrice Catherine II de Russie (1787), en Suède et en France. En 1792, Miranda s’engage dans l’armée révolutionnaire française où il combat avec les républicains dans l’armée du Nord. Promu général français après la bataille de Valmy (septembre 1792), il combat dans l’armée de Belgique sous les ordres du général français Dumouriez. Après avoir été dénoncé comme responsable de la défaite de Neerwinden (mars 1793), il est emprisonné par la Convention entre 1793 et 1795.

3   UN PANAMÉRICAIN PARTISAN DE LA LIBÉRATION DE L’AMÉRIQUE LATINE

Une fois libéré, Miranda rédige avec Manuel José de Salas et José del Pozo l’Acte de Paris, ayant pour projet de libérer l’empire espagnol d’Amérique avec l’aide de l’Angleterre et des États-Unis. Il se rend à Londres, où il tente sans succès d’y intéresser William Pitt. Après un voyage infructueux en France (1800), il obtient finalement l’attention du gouvernement anglais.

En 1805, Francisco de Miranda décide d’armer une expédition militaire, part pour New York où il recrute des mercenaires qu’il embarque dans le Leander, puis fait voile pour Haïti où il complète ses forces. La première tentative militaire de libération de l’Amérique espagnole commence par une défaite navale au large des côtes vénézuéliennes (Ocumare, 28 avril 1806). En août, les indépendantistes parviennent à débarquer et prennent Coro, mais la campagne échoue par manque de soutien populaire.

De nouveau installé à Londres, Miranda doit attendre 1810 pour voir ses espoirs se réaliser à la suite de l’invasion de l’Espagne par Napoléon Ier. Une junte de gouvernement autonome est proclamée dans la ville de Caracas. Elle offre à Miranda, de retour au Venezuela, le titre de général. Il anime la Société patriotique, club politique aux idées modernes et libérales, qui pousse le Congrès constituant à déclarer l’indépendance absolue du Venezuela, le 5 juillet 1811. Général en chef, Miranda mate la contre-révolution loyaliste, puis endosse le costume du dictateur pour faire pièce à une reconquête de plus en plus menaçante (mars 1812). Contraint à la capitulation en juillet 1812, il est livré par ses partisans aux Espagnols. Il meurt en prison à Cadix.

Idéaliste inspiré des Lumières, Francisco de Miranda a entendu baptiser du nom de « Colombia « un nouvel État allant du Rio Grande à la Terre de Feu et a été le premier, avant Simón Bolívar, à avoir une vision panaméricaine du destin de l’ancien Empire espagnol.

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